UNION LOCALE de la CNT de NANTES
SINR SSE

Site des syndicats nantais de la Confédération Nationale du Travail

Ni interdictions ni répression ne nous arrêteront !
Article mis en ligne le 21 mai 2016
dernière modification le 17 juin 2016

Ni interdictions ni répression ne nous arrêterons !

Malgré l’interdiction prononcée par le préfet, nous avons défilé dans les rues de Nantes ce 19 mai contre la loi travail. Après l’utilisation du 49-3, l’état use de sa force pour empêcher toute contestation, prétextant l’état d’urgence pour interdire à 17 personnes toute présence à une manifestation.

2 000 personnes se sont ainsi rassemblées. Malgré le quadrillage actif de la place du Bouffay par les forces de l’ordre, les contrôles et fouilles préventives, l’opposition à la loi travail a exprimé une nouvelle fois sa détermination. Le cortège était uni, compact et volontaire. Bravant l’interdiction, la manifestation est partie au nez et à la barbe de la police présente en masse (1 policier pour 4 manifestants !).

Nous dénonçons la répression aveugle (et aveuglante) qui s’est abattue dès le premier virage Cours St Pierre, gazant en tirs tendus la tête du cortège, les grenades explosant en brûlant superficiellement des vêtements des syndicalistes portant la banderole de tête, obligeant ainsi la manifestation à refluer. S’en est suivi un flot discontinu de gaz assorti de tirs de lanceurs de balles de défense et de charges de la BAC, qui n’a pas empêché les manifestant-e-s de rester uni-e-s, scandant leur rage contre cette situation absurde. A force de harcèlement, la manifestation a dû se disperser, laissant la place à une chasse systématique aux manifestant-e-s isolé-es. Résultat : des nasses, plus de 80 interpellations sur cette seule journée, qui s’ajoutent aux 170 déjà à déplorer depuis le début du mouvement.

La CNT s’interroge sur l’attitude de l’intersyndicale (Solidaires exceptés), qui en appelant à se rassembler à Saint-Nazaire plutôt qu’à Nantes, a entraîné l’interdiction de la manifestation, laissant carte blanche à la police pour la répression. Nous saluons cependant la présence, en plus du cortège de Solidaires, de syndicalistes de la CGT. Les directions syndicales auraient-elles peur de la détermination des manifestant-e-s nantais-e-s ?

Nous nous félicitons de la tenue d’une assemblée générale unitaire qui a pu proposer des perspectives pour continuer et amplifier la lutte, et notamment la multiplication des actions de blocages économiques !