Soyons ingouvernables !

Soyons ingouvernables !

Les riches s’enrichissent, tandis que pour nous c’est toujours plus de précarité, de détérioration des conditions de travail, de licenciements, de privatisations, d’augmentation du temps de travail (retraites, heures supplémentaires), de difficultés pour se loger, de répressions…

Leur arme, c’est la peur…

Aujourd’hui la classe dirigeante utilise une crise qu’elle a elle-même crée (en augmentant les déficits : pouvoir accru des banques, exonérations de cotisations patronales en tout genre, baisse de l’impôt sur la fortune, etc.) pour accélérer le processus de recul social. Alors que celui-ci était prétexté par un soi-disant réalisme économique, la crise permet de renforcer la peur en employant un vocabulaire plus percutant. Cependant au-delà des mots, rien ne distingue les politiques menées avant et depuis la crise. Cette offensive de la classe patronale s’inscrit dans une logique européenne. En Grèce, en Espagne, en Italie, etc. sous prétexte de crise, les salaires baissent, la flexibilité augmente, les retraites sont attaqués, les services publics bradés… plan d’austérité après plan d’austérité, ils nous appauvrissent au profit des intérêts patronaux. Chaque gouvernement utilise la peur de la banqueroute des autres pays pour nous forcer à accepter la dégradation de nos conditions de vie. Pourtant ne nous y trompons pas : les intérêts des possédants de ces pays sont les mêmes. Au quotidien c’est : harcèlements, brimades, mutations, licenciements, emplois précaires, allocations chômage/RSA supprimées, expulsions de logements, prélèvements ADN systématiques, surveillance vidéo et informatique, prison… Partout c’est « ferme ta gueule », sinon t’es viré-e, expulsé-e, enfermé-e !

… retournons la peur contre nos véritables ennemis !

Ne restons plus seul-e-s face à l’État et au patronat ! Toute lutte est déjà une victoire, toute grève ouvre une brèche pour les autres salarié-e-s. Construisons pas la base la résistance dans les entreprises, dans les quartiers, dans les universités, reprenons le goût de la lutte collective au travers des assemblées générales souveraines, en refusant le corporatisme qui nous divise et nous affaiblit. Notre réponse pour être plus efficace doit être internationale, les travailleur-euse-s n’ont pas de frontière, nos intérêts sont les mêmes !

Notre arme, c’est le syndicat !

Contre ceux qui nous exploitent, contre ceux qui nous divisent, contre la dérive policière de la société, travailleur-euse-s, chômeur-euse-s, retraité-e-s, du public comme du privé, avec ou sans papier, nous sommes une seule et même classe ! Ce n’est que par la lutte collective que la peur changera de camp. Plus nombreux-euses et plus uni-e-s nous serons, plus la dictature capitaliste reculera. Et le lieu principal de cette lutte est dans les entreprises, sur nos lieux de travail : le syndicat peut et doit être une arme, notre arme !

Les élections passent, les gouvernements changent, mais pour nous rien ne change. Comment pourrait-il en être autrement alors que les politiciens et les capitalistes sont issus de la même classe, avec les mêmes intérêts, la même culture, les mêmes objectifs : les bras, politique et économique, de la bourgeoisie ne travaillent qu’à notre exploitation et à notre misère.

C’est nous qui faisons tourner la machine économique qui les engraisse, c’est nous qui avons le pouvoir de la bloquer, c’est nous qui avons le pouvoir de la faire tourner au profit de tou-te-s et non de quelques un-e-s. Mais cette fois-ci de façon égalitaire, solidaire, autogérée. Le pouvoir est entre nos mains : ne le laissons pas à ceux qui prétendent parler à notre place, politiciens, médias, bureaucraties syndicales… Ne les laissons pas kidnapper notre colère ! Organisonsnous, luttons !

Par la lutte de classe et l’action directe, le futur nous appartient !


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