On reste déters pour bloquer le pays !

> Bilan de ces trois derniers jours en région bordelaise.

Dans la nuit de dimanche à lundi, plusieurs rendez-vous avait été donnés pour converger vers un seul et même point de blocage : la zone industrielle de Cestas (où se trouve notamment les dépôts de Cdiscount, La Poste et d’autres entreprises). Nous étions environs 200 personnes, de tout âge, gilets jaunes, syndicalistes, étudiant.e.s, retraité.e.s et autre, à braver le froid pour défendre nos retraites. Les drapeaux FO, SUD et CNT flottaient sur la barricade.

Un blocage bien organisé, avec différents feux pour se réchauffer, de la musique, des chants, et de quoi grignoter.

Les gendarmes ont mis une bonne heure avant de pointer leur nez, et ont tenté de nous déloger en retirant les palettes placées au milieu de la route. Mais les bloqueur.ses ne ce sont pas dégonflé.e.s et ont fait face aux forces de l’ordre, accompagnées d’un chien en laisse, les lacrymogènes à la main. Les voir reculer nous a redonné confiance et énergie pour la nuit.
Mais nous restions sur nos gardes en les voyant s’équiper une centaine de mètres plus loin.

Finalement c’est aux alentours de 3h du matin que le blocage sera levé, malgré les grognements et la détermination des plus courageux.ses qui ne voulaient pas se faire déloger aussi “facilement”. En effet les gendarmes n’étaient pas si nombreux, mais armées de boucliers, de matraques et lacrymogènes…

Mardi matin, à 6h, dans le bas-Floirac, un peu plus d’une centaine d’individu-e-s se retrouvent dans la nuit et le froid à l’appel de la CGT Énergies. Le point de blocage c’est la plate-forme SERVAL qui alimente le matériel pour Enedis et GDRF. Une fois le barnum installé, s’organise une petite AG. Objectif : le blocage total 24h/24, pour une durée illimitée. Les salarié-e-s d’Enedis, ERDF, GRDF et Régaz sont nombreux-ses et se félicitent de la présence intersyndicale et interprofessionnelle. Cette action est toujours en cours et est menée conjointement avec les blocages des plateformes SERVAL à Caen, Toulouse, Gennevilliers, Ploermmel. À l’heure qu’il est l’approvisionnement est donc stoppé dans cinq plateformes sur les onze que compte le territoire français.

Au même moment la CGT Énergies 33 revendiquait la coupure de gaz de toute la zone industrielle de Bordeaux-lac ainsi que d’IKEA, de l’hôtel MERCURE, de la tour GAN,… et du dépôt de bus TBM Bastide.

Plus d’infos sur la page facebook de la CGT Énergies


Mardi soir, aux alentours de 20h30 c’est la Plateforme de Colis de Bègles qui est bloquée en plein pic d’activité de la période des soldes. Les forces de l’ordre emploieront les grands moyens pour déloger  rapidement les manifestant-e-s.

Plus d’infos sur la page Facebook de SUP PTT Gironde


Les manifestations et les grèves continuent aussi. Nous étions encore plusieurs milliers aujourd’hui dans les rues de Bordeaux. Une marche aux flambeaux est prévue demain soir à partir de 18h30 au départ de la place Stalingrad. Il y aura également une manifestation jeudi à 11h30 place de la République à Bordeaux.

C’est le moment de remettre un coup de rein, par orgueil, par fierté, pour dire à Macron, Édouard Philippe et Laurent Berger que ce n’est pas fini.

Pour tou-te-s celles et ceux qui ont grêvé, manifesté, bloqué, faut pas lâcher. On ira jusqu’au retrait !

ul33

Syndicat CNT de la Gironde

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