Nous n’irons pas manifester le 17 novembre

> Communiqué

L’augmentation des taxes sur le gasoil est présentée par le gouvernement comme une mesure écologique, alors pourquoi ne taxe-t-il pas le kérosène des avions, et le fioul lourd extrêmement polluant du commerce maritime ? Peut-être parce que cela risque de déplaire à ses amis actionnaires des grandes entreprises des transports aériens et maritimes.

Face à la révolte justifiée qui gronde face à cette mesure inéquitable qui fait porter sur nous le poids du désordre climatique, il tente d’en minimiser l’effet et annonce des réajustements envers les foyers les plus pauvres.

Ne soyons pas dupes, la vie chère est une des conséquences dune société marchande où tout se paie, une société dont la folie du système nous pousse à nous révolter pour pouvoir aller travailler, et continuer à se faire exploiter tout en s’auto-polluant, pour espérer survivre.

L’augmentation des taxes sur le prix du gasoil est une mesure qui s’ajoute à la multitude des mesures qui nous rendent la vie chaque jour plus difficile.

La misère, le chômage, le désespoir sont déjà le quotidien de millions de retraités-ées, de chômeurs-euses ou de salariés-ées, toutes et tous maltraités-ées. Lexistence d’un nombre croissant d’entre nous tourne autour des questions cruciales : « Comment garder ou trouver du travail ? », « Comment payer mon loyer et ma facture d’électricité ? », ou plus simplement « Comment me nourrir et nourrir mes enfants ? ».

Comment continuer à supporter ces contradictions et ces humiliations permanentes, survivre à ce quotidien usant, épuisant, à toutes nos colères rentrées, à ce sentiment dimpuissance dans un système qui asservit la majorité au profit d’une minorité ?

N’oublions pas que derrière laugmentation du prix du carburant, le problème est l’absence d’un véritable service public des transports et le démantèlement programmé de la SNCF, la fermeture de toutes ces gares ou lignes déclarées « non rentables ».

Luttons pour des transports en commun gratuits !

N’oublions pas que le problème ce sont les salaires de misère aggravés par les lois Travail qui abolissent les droits collectifs et donnent les pleins pouvoirs aux patrons.

Luttons pour un droit du travail collectif !

N’oublions pas que le problème, cest la loi Elan qui fragilise encore plus celles et ceux dont les salaires, pensions, ne permettent plus de se loger ou de payer un loyer.

Luttons pour l’accès à un logement décent pour tou-te-s !

N’oublions pas que le problème, cest Parcoursup, qui nous ferme les portes des universités.

Luttons pour l’accès au savoir pour tou-te-s !

Et n’oublions jamais que ceux qui tirent profit de toutes les mesures antisociales sont les possédants et les exploiteurs. Depuis très longtemps cette classe est organisée pour conserver et défendre ses intérêts avec l’aide de l’Etat. C’est ainsi que sont mis en pièces les services publics existants (transports, santé, éducation) et les systèmes de solidarité qui assurent une sécurité sociale contre la maladie, le chômage ou la vieillesse.

Dans chacun de ces secteurs, les grands groupes attendent de prendre le relais pour leur plus grand profit !

Ainsi on prend à tous, pour donner aux plus riches !

Depuis très longtemps aussi cette classe sait nous diviser, au niveau mondial, en opposant les habitants-es des pays du nord à ceux du sud, ou au sein d’un même pays, en opposant les habitants-es des grandes villes à ceux des banlieues, ou des territoires ruraux.

La lutte des classes est une réalité, il y a ceux qui possèdent largent, le pouvoir, les médias, nous exploitent, et tentent de nous diviser.

Et il y a nous, qui ne possédons rien hormis notre force de travail, mais qui avons le nombre et notre solidarité !

Oui, nous devons lutter pour une société, non pas marchande, mais pour une société libre et égalitaire qui assure une réelle répartition des richesses !

Pour reprendre le pouvoir sur nos vies, nous devons nous organiser en toute autonomie, sans patrons ni partis pour nous diviser !

Pour toutes ces raisons, nous n’irons pas manifester le 17 novembre et surtout parce que nous sommes convaincus-ues que seule une grève générale et reconductible sera en mesure de faire plier nos gouvernants.

Organisons-nous et luttons pour une société qui permette à tou-te-s de vivre !

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