Le patronat de l’automobile est mondialisé, internationalisons la solidarité ouvrière !

Solidarité avec la lutte des salariés de Valence et avec le combat de la CNT espagnole

Le patronat s’organise pour gérer au mieux ses intérêts et ceux de ses actionnaires :

  • optimisation des coûts fixes : masse salariale en baisse, appels aux intérimaires, appel massif à la sous-traitance, non remplacement des départs à la retraite etc.
  • optimisation fiscale et sociale en lien avec la réduction des coûts de la logistique : chaque pays du monde est observé sous ces angles-là. Les frontières ne sont pas un obstacle pour eux. Au contraire, ils en font leur affaire et leurs affaires.
  • collusion entre concurrents : au moment de faire les comptes, Ford n’a aucun problème à s’entendre avec PSA-Citroën pour « mutualiser » leurs moyens de production et utiliser les moteurs de son concurrent.

Bref, nos patrons sont bien organisés ! Et nous ? Le sommes-nous ?

Certes des tables rondes sont organisées pour suivre Ford Aquitaine Industries Blanquefort avec l’État, les autorités régionales etc. Même sans être défaitistes, tous les exemples récents nous ont montré que c’était de la poudre aux yeux. Le combat pour la défense du site de Blanquefort passe par la défense des salaires et des conditions de travail dignes pour tous ses salariés d’abord chez Ford, puis dans tout le secteur. Chaque usine menacée qui se bat toute seule est battue d’avance : Continental, Goodyear, PSA Aulnay, Whirlpool. Pas de fatalité dans nos propos mais un simple constat.

Alors ? Des syndicats existent dans l’usine, mais sans le renfort de tous les salariés, rien n’est possible ! Ces syndicats sont affiliés à leur confédération, elle-même affiliée à la Confédération européenne des syndicats. Alors ! À quand une table ronde avec les syndicats des usines de Cologne et de Valence ! Et les syndicats des usines moteurs de PSA-Citroën. Peut-être est-ce déjà en cours ? Si c’est le cas tant mieux ! Sinon, il est toujours temps ! D’ores et déjà la section CNT de l’usine PSA est partante. Chez les constructeurs bien sûrs mais avec les salariés des sous-traitants aussi ! Avec nos modestes moyens, la Fédération CNT Métallurgie vient dénoncer l’attitude de Ford Valence qui entérine le fait qu’un de ses sous-traitants QSP licencie un délégué de la CNT d’Espagne. Car, au-delà des usines donneurs d’ordre, la question des conditions de travail et de l’emploi doit déborder vers les sous-traitants car, dans ces entreprises, de plus petites tailles, le fait syndical est difficile à maintenir, voir il faut le conquérir.

Les actionnaires de Ford en demandent toujours plus ! jusqu’où ? 20 000 emplois menacés dans le monde chez Ford

Créée en octobre 2015, la section CNT de QSP dénonce dès mars 2016 des contrats de formation hors la loi espagnole, et demande l’ouverture de négociation visant à les transformer en ce que nous appelons ici des CDI. En juin 2016, sans crier gare, le représentant de la section syndicale est licencié sans aucun fonde- ment. Depuis la CNT de Valence a ouvert un conflit syndical permanent à l’encontre de QSP et de Ford en réalisant de nombreux rassemblements pour dénoncer Ford en tant que complice de la répression syndicale. Malgré plusieurs courriers, silence radio... comme pour l’avenir du site de Blanquefort.

Au silence des dirigeants doit s’opposer la solidarité interprofessionnelle et internationale de tous les salariés du secteur et même au-delà des frontières européennes.

Ils savent bien utiliser les frontières pour leur profit, nous n’avons qu’à nous en jouer !

Vive l’Association internationale des travailleurs !