Un syndicalisme autogestionnaire et sans permanent

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Grèce : la télé publique ne mourra pas

mercredi 13 novembre 2013

Les studios d’ERT (la radio télévision publique grecque) sont occupés depuis cinq mois : depuis que le gouvernement a fermé la chaîne autoritairement en laissant 2600 personnes sur le carreau. Dans les 17 stations de Grèce, des journalistes et des technicien.nes se relaient bénévolement pour diffuser via internet des programmes de résistance. Le site www.ertopen.com diffuse des débats et des bulletins d’information, des reportages sur l’actualité et des interventions téléphoniques des correspondants de la chaîne à l’étranger : une expérience de maintien en autogestion du service public d’information. La télévision publique ne veut pas mourir : ni à Athènes, ni ailleurs dans le pays...
Le gouvernement a créé DT, une nouvelle chaîne sous son contrôle, après avoir déclaré que « l’Etat ne sera pas otage des syndicalistes » : une chaîne soumise et low cost, le demi-millier d’employé.es recruté.es ne percevant que 500 euros par mois. Pour certain.es, c’est à peine un dixième du salaire antérieur, avant l’écran noir imposé le 11 juin dernier.
C’est pour placer les jaunes de cette télé aseptisée, de substitution et à bas prix, que le gouvernement a voulu récupérer de force des locaux occupés d’ERT à Agia Paraskevi, une banlieue au nord d’Athènes. Au petit matin de ce jeudi 7 novembre, la police anti-émeute est entrée brutalement dans ces studios, les a évacués manu militari et a arrêté quatre personnes. Avocats et députés de l’opposition dénoncent l’illégalité. Selon une journaliste rencontrée sur place, ce nouveau coup de force pourrait déclencher la tenue de nouvelles élections. Des manifestations spontanées ont apporté leur soutien aux résistant.es des ondes.

Le SIPMCS, Syndicat interprofessionnel de la presse, des médias, de la culture et du spectacle (région parisienne) de la CNT dénonce la répression brutale de la police et des autorités sous tutelle de la Troïka, et soutient la lutte des camarades grec.ques du secteur de l’information publique.

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Le SIPMCS-CNT