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SIPM

Des nouvelles des Journaux officiels

lundi 19 décembre 2005

La fusion avec la Documentation française est maintenant effective. Joie, bonheur.

La liquidation des JO poursuit son bonhomme de chemin.

Pour la nouvelle année, il y a à l’ordre du jour la suppression de la production de nuit. Cela concernerait pour le moment les rotos et les services qui y sont liés (le BAL - évacuation des déchets papiers -, les électros, les mécaniciens...), mais tout le monde est encore dans le flou. La date fatidique du 2 janvier est annoncée.

Un audit demandé par la boîte conclut à 150 postes en trop à la DJO, ce qui concerne un peu moins de 200 salariés sur 650. Pour les départs, les techniciens pourraient être intégrés dans le plan de licenciement économique qui est négocié depuis septembre et financé en partie par l’Etat, et qui doit à terme éradiquer définitivement le statut des ouvriers du Livre, pour que les patrons puissent revenir à des conditions d’exploitations nettement plus intéressantes (puisque le boulot, lui, ne se fera pas tout seul, statut d’ouvrier du livre ou pas...).

La fusion avec la Documentation française a déjà entraîné le départ de 22 salariés de la DJO vers Aubervilliers, où seront très probablement transférés à terme les ateliers de Desaix - Saint-Saëns (plusieurs hectares disponibles, nettement moins chers que dans le 15e !). Et il va y avoir un problème à régler : l’importante différence entre les acquis des JO et ceux de La documentation française, dont les travailleurs ont des salaires nettement inférieurs, moins de vacances, une protection santé sans commune mesure (il y a un service intégré à la boîte aux JO, les salariés de la Doc ont une visite médicale tous les cinq ans !), etc. Déjà, les 22 transférés font la gueule... De toute façon, ils n’avaient pas le choix, c’était ça ou la porte.

A la SNCM ou à la RTM, les salariés ont lutté durement. Ils ont perdu. D’autres fois, ils gagneront. Aux JO, notre mot d’ordre, c’est : « inutile de bouger, la décision est prise ». C’est pas con ! Comme ça, on risque pas de perdre !

Allez, bonne année !