Communiqué de presse du 1/04/2010

Suite à un mouvement de grève destiné à défendre de meilleures conditions de travail et une autre conception des pratiques professionnelles dans la petite enfance, six salariées, venant de créer une section syndicale, de la halte-garderie Giono, située dans le 13e arrondissement et gérée par la société "People and baby", se sont vu signifier une mise à pied conservatoire.

Mardi 30 mars, les salariées apprenaient que trois d’entre elles étaient licenciées, une mutée de force dans une autre halte-garderie, la représentante de la section syndicale étant quant à elle réintégrée à Giono, la direction ayant conscience de l’absence de motif réel et sérieux leur permettant de licencier une salariée protégée, et préférant se défouler sur les autres membres de la section syndicale.

Face à cette situation, la section syndicale People and Baby, avec le soutien de sa Fédération santé-social, de son union régionale, de sa confédération CNT, des parents ayant organisé un comité de soutien aux salariées, et d’organisations syndicales ou politiques (CGT, SUD, NPA, Front de gauche, Parti communiste, etc.), a organisé un rassemblement devant la halte-garderie Giono mercredi 31 mars de 18h à 22h, afin d’obtenir une rencontre avec le dirigeant de People and Baby, M. Christophe Durieux. Ce dernier ayant refusé de convenir par écrit d’un rendez-vous, les salariées soutenues par leur syndicat, ainsi que des membres de la CGT, de SUD ou du NPA, ont décidé d’occuper dès le lendemain matin, jeudi 1er avril, le siège de l’entreprise, 16 avenue Hoche, 75008 Paris, où devait se tenir un comité d’entreprise.

Jusqu’à présent, la direction refuse toujours de négocier sérieusement et maintient sa décision de licenciement de la majorité du personnel de Giono !

Les salariées licenciées ou en grève, avec le soutien de leur syndicat, ne lâcheront pas cette occupation du siège tant que la direction n’aura pas accepté de réintégrer dans la halte garderie Giono l’ensemble des salariées licenciées ou mutées de force.

Parce qu’une politique respectueuse de la petite enfance nécessite de bonnes conditions de travail pour les équipes ! Parce que le projet pédagogique doit primer sur les intérêts financiers ! Parce que se syndiquer et faire grève est un droit !

Ni licenciement ni mutation forcée, réintégration immédiate et respect des droits syndicaux !