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L’obsolescence de l’homme, Sur l’âme à l’époque de la deuxième révolution industrielle,

mardi 2 novembre 2010, par Greg

Un ouvrage organisé en plusieurs parties qui traitent, entre autres, de notre rapport à la technologie, des mass médias et de la bombe atomique. L’auteur qui refuse d’être un philosophe universitaire pour s’adonner à une « philosophie de l’occasion » prouve que des grandes questions actuelles se posaient déjà il y a un demi-siècle. Et certains de ses propos sur la télévision, qui paraissaient exagérés à son époque, semblent aujourd’hui relever de l’évidence. Tout l’intérêt de l’ouvrage réside dans la profondeur de l’analyse philosophique au service de la critique de notre société.

La thèse sur « la honte prométhéenne » éclaire le peu de réactions face au fichage généralisé et au contrôle numérique de la population (fichier Base élèves par exemple). La partie sur les mass média intéressera plus particulièrement les enseignants en permettant de décrypter le rapport singulier à la réalité élaboré par la surenchère de médiatisation.
La question de l’apocalypse nucléaire est malheureusement toujours à l’ordre du jour, même si, avec la fin de la guerre froide, les luttes menées pour le désarmement sont devenues quasi-inexistantes.

  L’obsolescence de l’homme, Sur l’âme à l’époque de la deuxième révolution industrielle,
Günther Anders, éditions de l’Encyclopédie des nuisances et éditions Ivrea, 2002 (1ère édition 1956), 361 p., 25 €.