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L’Enseignement de la philosophie émancipe-t-il ?

jeudi 9 février 2012, par Greg

La question de l’émancipation dans l’école de la maternelle à l’université est cruciale pour Nautre école. L’enseignement de la philosophie a-t-il une place privilégiée dans cette recherche ? Nous savons que le savoir par lui-même n’émancipe pas ; mais nous posons l’axiome que la culture et les savoirs y sont nécessaires et nous avons appris de part les expériences barbares nazies et autres qu’ils sont insuffisants. Ce livre nous plonge dans l’histoire et les pratiques de l’enseignement de la philosophie à l’école, nous fait vivre la contradiction interne entre le fonctionnaire devant rendre compte à l’État et l’individu, être de désir, de passion. La réponse est : oui, l’enseignement de la philosophie peut émanciper si la philosophie est conçue et pratiquée dans le processus sans fin d’un devenir autre, dans l’éthique d’une réciprocité au sein de cette relation d’émancipation où l’enseignant continue lui-même tout en professant à s’émanciper. La philosophie est un lieu privilégié pour l’émancipation mais (et ?) quelque chose de ce qui est en jeu dans ces différentes analyses d’enseignants de philosophie peut dynamiser d’autres enseignements. Un livre riche pour nous accompagner dans nos processus d’émancipation quelle que soit la discipline ou la classe où nous oeuvrons et pour proposer des débats sur l’émancipation à l’école.

L’Enseignement de la philosophie émancipe-t-il ? Oeuvre collective sous la direction de Laurence Manesse Césarini, l’Harmattan, 20 €.