Pour la deuxième année consécutive, les syndicats CNT de la région parisienne ont organisé les 2, 3 et 4 mai derniers leur festival à la Parole errante, à Montreuil, en soutien à leurs locaux parisiens du 33 rue des Vignoles. Ce festival a accueilli au cours de ces trois jours près de 3 000 personnes, venues assister aux débats, projections, concerts, et qui ont pu également visiter les stands des nombreux éditeurs ayant répondu présent.

Ainsi, près de 300 personnes ont suivi la discussion avec Frédéric Lordon, venu confronter son analyse à la pensée anarchiste. Il en a été de même pour la question antifasciste, lors de la projection du film Mains brunes sur la ville, suivie d’un débat avec la Horde et la CNT, et l’intervention d’Adolfo Kaminsky a réuni quant à elle plus d’une centaine de personnes. L’internationalisme, avec les mineurs sud-africains, les luttes au Maghreb ou encore nos compagnons kanaks de l’USTKE, était aussi au cœur des préoccupations. Les questions syndicales, sociales et politiques ont bien évidemment été abordées, que ce soit sur la gentrification urbaine, les inégalités, l’autogestion et les luttes actuelles dans l’éducation, la Poste ou encore à Notre-Dame-des-Landes. De nombreux auteurs, comme Gérard Mordillat, Sébastien Fontenelle, Nicolas de la Casinière, Christophe Darmangeat ou Mathieu Leonard, sont venus présenter leurs ouvrages, ce festival a été l’occasion d’une rencontre avec l’humoriste Didier Porte, et le syndicat du bâtiment a organisé une journée autour de l’image et de la question sociale. Enfin, le théâtre n’a pas été en reste, avec la représentation de la pièce Victoire, la fille du soldat inconnu.

Ce festival n’aurait pu s’organiser sans la participation de dizaines de camarades. Organisation des débats, du salon du livre, des projections, des concerts, de l’accueil, de la buvette, de la restauration, de la gestion de la salle et du public, tout a été réalisé par des militantes et militants non rémunérés. Loin d’être une affaire de spécialistes, la CNT a su montrer que l’autogestion était avant tout une pratique, et non simplement une revendication, une idée ou un slogan de circonstance.

Les syndicats CNT de la région parisienne tiennent à remercier la Parole errante et Armand Gatti pour leur accueil, ainsi que tous les intervenants et musiciens venus en soutien à la CNT et à ses locaux lors de ce week-end.

De même, la CNT remercie les maisons d’édition, librairies et collectifs qui ont tenu un stand durant trois jours dans un espace où étaient exposés des affiches de Tardi, contribuant au caractère pluriel de cette initiative : Quilombo, Publico, Libertalia, BboyKonsian, Éditions antisociales, Les Bons Caractères, éditions du Sextant, éditions Albache, Les Mutins, L’Échappée belle, éditions Ligne éclats, General Strike, éditions Entremonde, Le Passager clandestin, le collectif des Baras, etc. Sans oublier la boulangerie autogérée de Montreuil, La Conquête du pain.

Réservez d’ores et déjà les 8, 9 et 10 mai prochains !

Par ailleurs, les personnes souhaitant être tenues informées du prochain festival et des activités de la CNT peuvent envoyer un mail à br.rp cnt-f.org

Les syndicats CNT de la région parisienne.