La population a applaudi les personnels soignant.e.s à 20h, maintenant ils et elles nous demandent de les soutenir dans la rue. Cela fait déjà plusieurs semaines que les travailleur·euses de la santé, du social, se mobilisent avec les usagers, tous les mardis, pour défendre et améliorer nos services publics et notre sécurité sociale. Dans cette lancée, le mardi 16 juin, sera une journée nationale de grève et de manifestation.

Le gouvernement a « géré » la crise en faisant passer l’intérêt du capital avant nos vies et notre santé. Il a cherché à maintenir coûte que coûte les activités économiques inessentielles. Par ailleurs, la pandémie a souligné l’irresponsabilité sociale et sanitaire des gouvernements successifs qui, depuis maintenant des dizaines d’années, s’attaquent à nos hôpitaux publiques et nos services d’action sociale.

À court terme, la crise sanitaire semble dernière nous. Mais la crise capitaliste, elle, est devant nous. D’ores et déjà, elle se traduit par une crise sociale brutale. Le patronat accumule du profit en exploitant notre travail, mais confronté à la crise il va tout faire pour licencier en masse et détruire nos conquêtes sociales à coup de chantage à l’emploi. Pour cela il peut compter sur le soutien actif du gouvernement.

Notre sécurité sociale (santé, chômage, famille, retraite), que ce soit hier pendant la crise sanitaire, ou aujourd’hui face à la crise sociale, est un outil de protection collective indispensable qu’il faut renforcer. C’est pourtant dans ce contexte que le gouvernement organise des exonérations massives de cotisations sociales patronales. Vider nos caisses de sécurité sociale dans une période où elles sont durement mises à contribution (santé, chômage), c’est du sabotage assumé.

L’Union départementale CNT 31 appelle à faire du 16 juin une puissante grève interprofessionnelle. En soutien aux travailleurs·euses de la santé et du social et pour la revalorisation de leur salaire. Pour des embauches et des investissements massifs dans nos services publics de santé et d’action social. Pour une sécurité sociale étendue et autogérée par les travailleurs·euses. Ne laissons pas nos droits sociaux se faire massacrer. Ne nous laissons pas sacrifier sur l’autel du capital. En grève et dans la rue !

Le 16 juin n’est qu’une étape. Camarades, la lutte s’annonce dure et de longue haleine. Mais elle est inévitable. Dans ce contexte de crise, notre classe, doit se regrouper, s’organiser et défendre de manière déterminée ses propres intérêts face à l’État et au patronat. Travailleur·euses ; notre arme de classe : la grève et les blocages ! Notre outil autonome de classe, qu’on soit salarié·e, au chômage, à la retraite ou en formation : le syndicat !

Rdv à 14 h : allées Jean Jaurès ! Le capital doit payer, pas les travailleur·euses !

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