Secrétariat international de la CNT

L’USTKE se mobilise pour l’augmentation des salariés en Kanaky

Publié le mercredi 2 avril 2014

Depuis mi-février, l’Union syndicale des travailleurs kanaks et des exploités (USTKE) se mobilise contre le gel des salaires en Nouvelle Calédonie / Kanaky imposé par les trois syndicats patronaux (Medef, CG-PME et UPA).

IMG/jpg/greve_ustke-d.jpgLes patrons prétextent que la Nouvelle Calédonie traverse une crise économique importante alors qu’une expertise rendue par le cabinet Sodie Pacific précise au contraire que le climat des affaires n'est pas catastrophique, comme voudrait le faire croire le patronat. Face à ce comportement qui va bloquer le pouvoir d’achat des salariés en Kanaky pendant une année, l'USTKE a lancé un préavis de grève générale dans le secteur interprofessionnel, le 18 mars dernier.

Le jour J, très tôt le matin, les grévistes ont installé des piquets de grèves devant une dizaine d'entreprises dans le Grand-Nouméa, dont celle de Daniel Ochida, l'un des co-président du Medef.

L'objectif de cette action est de mettre la pression sur les trois syndicats patronaux qui ne veulent pas augmenter la valeur du point dans les négociations de branches.

« Ce sont trois de nos fédérations qui se mobilisent : la Fédération du commerce, celle de l'industrie et la Fédération du BTP. Dans la stratégie de chaque fédération, nos militants ont décidé de bloquer des établissements ciblés. Pour lever la grève, il suffit que les patrons nous reçoivent et qu'ils décident de pousser le curseur de la NAO ! Car là, le curseur est à zéro ! Et pourtant il y a une embellie dans le domaine économique. Et mettre le curseur à zéro, c'est inadmissible ! », a soulevé Franck Apock, 4ème vice-président de l'USTKE.

De son côté le Medef était réuni en fin de matinée en comité exécutif afin de se pencher sur une éventuelle reprise des négociations pour certaines branches. “Aujourd'hui les patrons s'interrogent sur la suite à donner au dialogue social. Il est clair qu'à partir du moment où ils négocient à 0 % , ils tuent d'emblée le dialogue social”, a indiqué Marie-Pierre Goyetche, présidente de l'USTKE lors de sa tournée des piquets de grève.

Alors que la Nouvelle Calédonie rentre en 2014 dans le chemin politique vers son indépendance, la lutte continue en parallèle pour l'émancipation sociale du peuple de Kanaky.

Nous vous invitons à venir discuter de cette situation avec nos camarades de l'USTKE, le samedi 3 mai, à la Fête de la CNT à la Parole Errante (Montreuil) lors d'une projection/débat autour de Kanaky 2014.

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