On ne veut plus du monde d’avant. Grève jeudi 17 septembre. Actions pour le climat : 25 et 26 septembre

“La colère est là”. Jeudi 17 septembre plusieurs milliers de grévistes ont défilé en régions, à Toulouse, Rennes, Bordeaux….. A Paris, 10.000 manifestant.es ont marché de République à Nation très encadrés par des gendarmes surarmés ! Pour une rentrée un peu étouffée sous les masques, c’est un bon début. A renforcer !

Covid-droit de retrait, arguments pour le 17 et actions pour le climat…

La Coordination nationale de l’Éducation s’est réunie dimanche 13 septembre, deux semaines après une rentrée marquée par une situation sanitaire à nouveau alarmante et par les conséquences catastrophiques des réformes Blanquer et des baisses constantes de moyens.

Le tour d’horizon des différentes académies, avec des collègues du premier comme du second degré, a permis de faire ressortir les problèmes communs à toutes les écoles et tous les établissements : absence de protocole sanitaire, absence d’équipement suffisant, gestion erratique des cas COVID (contact ou contamination), effectifs surchargés rendant impossible toute distanciation, etc.

Cette rentrée est marquée non seulement par la persistance de l’épidémie de COVID-19, mais par son accélération à mettre en lien avec la réouverture « dans la joie » des établissements. Blanquer a beau déclarer sur tous les plateaux qu’il maîtrise la situation, la réalité est tout autre : 1360 établissements ou écoles avec des cas avérés, 524 classes fermées et 32 établissements entiers parfois dès le jour de la rentrée, 50 clusters avérés. Ce sont maintenant des collèges et des lycées entiers qui ferment, comme à Provins (77), Villepinte (93), Senlis (60) ou Lille (59).

Presque partout, les protocoles en cas de contamination sont inexistants, laissant toute latitude aux hiérarchies locales. Bien souvent, les hiérarchies tentent d’étouffer les cas, refusant d’informer les familles et les personnels. Par tous les moyens, elles tentent de maintenir les établissements ouverts, y compris en contredisant certaines consignes des ARS.

Face à cette incurie, les collègues se mobilisent. Dans certains établissements, ils ont exercé leur droit de retrait, comme à Saint-Denis (93) ou Épinay-sur-Seine (93). Dans d’autres, c’est par la grève qu’ils se sont opposés aux décisions absurdes des hiérarchies, comme au collège Valmy à Paris.

La Coordination nationale de l’Éducation soutient ces mobilisations, et appelle à les généraliser. Elle appelle les collègues à remplir collectivement les Registres Santé et Sécurité au Travail (RSST), émettre des droits d’alerte, et exercer leur droit de retrait lorsque la mise en danger est manifestement grave.

Pour cela, la Coordination nationale de l’Éducation met à disposition ci-joint un « kit droit de retrait ».

Fiche-Droit-de-Retrait-septembre-2020-avec-annexes


Si vous souhaitez diffuser le « kit droit de retrait » sur des mailing-lists et qu’il ne passe pas en raison du poids, vous pouvez renvoyer vers le lien suivant :
https://drive.google.com/file/d/1zEQmlXtHLF854BI4j9wpXYWpBzes3P7L/view?usp=sharing

Face à cette rentrée chaotique, la colère des personnels est grande dans l’Éducation. Elle s’est manifestée par des grèves et des mobilisations de rentrée dans bien des endroits. Il est essentiel de centraliser ces mobilisations.

Le jeudi 17 septembre, l’intersyndicale CGT – FSU – Solidaires et les organisations de jeunesse FIDL – MNL – UNL – UNEF appellent nationalement à une journée de grève et de mobilisation. 

La Coordination nationale de l’Éducation appelle à rejoindre cette journée de grève, en mettant en avant nos revendications au sein de cortèges Éducation visibles.

Des préavis nationaux de grève couvrent tous les personnels jusqu’en octobre.

Tarta_143_Sept2020

Un appel de la Moselle

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Vendredi  25 et samedi 26 septembre : partout dans l’action pour le climat et l’emploi. Extrait de l’appel des syndicats et associations

Les 25 et 26 septembre ont lieu les marches internationales pour le climat. Parce que la fin du monde et la fin du mois sont un même combat, parce que face aux destructions d’emplois et à l’urgence écologique nous refusons d’opposer justice sociale et environnementale, les organisations membres du collectif « Plus jamais ça » appellent à participer et à multiplier les différentes initiatives de mobilisations locales décidées autour des 25 et 26 septembre (…)

C’est pourquoi nous appelons à nous rassembler dans des lieux symboliques de ces impératifs. En voici quelques exemples. Pour exiger un plan de relocalisation, nous soutiendrons les salarié-e-s de la papeterie de La Chapelle Darblay menacée de fermeture. Pour préserver les terres agricoles, nous agirons face au projet de centre commercial “Oxylane”, porté par Décathlon en périphérie de Montpellier.

 Cette fin de semaine-là, c’est aussi pour exiger un autre futur pour la jeunesse que nous appelons à soutenir les marches dans le cadre de la journée internationale de la grève scolaire pour le climat vendredi 25 septembre et l’appel à la mobilisation de “l’Assemblée pour l’Amazonie” pour défendre le poumon de la planète menacée par la déforestation et les mega-incendies”. Pour dénoncer l’industrie polluante et la carence des pouvoirs publics en matière de prévention et d’information, nous manifesterons à Rouen un an après l’explosion de l’usine Lubrizol (…)

En effet, alors que le chômage, la précarité et la pauvreté augmentent de façon inquiétante, alors que le chantage à l’emploi bat son plein dans les entreprises, alors que les services publics, mis à mal par des années d’austérité, ne font face à la situation que grâce au dévouement des personnels, le gouvernement annonce un « plan de relance » qui revient à déverser des milliards d’euros sur les entreprises sans contrepartie sociale et environnementale. Nous exigeons, à l’inverse, que soient prises des mesures de rupture. Celles que nous avons présentées dans notre « plan de sortie de crise » sont une première réponse qu’il convient d’approfondir, de développer, de faire partager par le plus grand nombre pour construire un futur écologique, féministe et social, en rupture avec les politiques menées jusque-là et le désordre néolibéral.

Nous appelons ainsi sur tout le territoire à multiplier les initiatives et rassemblements autour du 25 et 26 septembre, et à faire converger les mobilisations pour l’emploi et pour l’environnement.