Cette France raciste qui n’en finit pas

Il  y a une très forte dose de mensonges, d’instrumentalisation, d’hypocrisie, de sexisme, de racisme et de provocation dans les propos des ministres du gouvernement Macron. Blanquer en porte voix.
Egalité filles-garçons ou laïcité, il ne cesse de stigmatiser.  

Morceaux choisis : « Il y a plus de filles que de garçons qui ne vont pas à l’école maternelle pour des raisons sociétales. Et appelons un chat un chat, le fondamentalisme islamiste dans certains territoires a fait que certaines petites filles vont à l’école le plus tard possible». C’était le 31 août sur France Culture.
Sur BFM-TV le 13 octobre au lendemain d’une agression d’un élu RN contre une maman voilée qui accompagnait une sortie scolaire : « Le voile n’est pas souhaitable dans notre société ».

Tout est mensonge.  Non, les filles ne sont pas moins scolarisées que les garçons dans les classes de maternelle. Non les femmes voilées ne sont ni  “interdites par la loi” dans  l’école, ni “non souhaitables” dans la rue.

La laïcité impose le respect des convictions religieuses, athées ou anticléricales. Dans et hors l’école.
 
Alors quand le calendrier scolaire est rythmé par les fêtes religieuses catholiques, quand les élèves passent leurs épreuves du bac dans des salles d’écoles privées surmontées de crucifix,  il  y a vraiment provocation à vouloir multiplier les propos sur les accompagnatrices des sorties scolaires.

Nous sommes révolté.es aussi  que tant de sexisme vienne s’ajouter à tant de tartufferies .

Quand Macron  lui-même évoque « une société de vigilance » où il faudrait «  tout simplement savoir repérer à l’école, au travail, dans les lieux de culte, près de chez soi, les relâchements, les déviations, ces petits gestes qui signalent un éloignement avec les lois et les valeurs de la République», il nous exhorte à  une société de la délation à laquelle nous nous refuserons toujours.

Et quand les médias s’en mêlent, c’est à Zemmour et Le Pen que les micros de la haine se tendent. 

La CNT éducation dénonce ces affirmations mensongères, racistes et sexistes,  propos qui se situent dans la plus pure tradition de la France colonialiste. 

Nous combattrons toujours ces tentatives de division  pour mieux nous asservir. Cela passe, pour nous, travailleuses et travailleurs de l’Education, par la mise en œuvre d’une école qui permet de prendre du recul, de critiquer, y compris le maître et les programmes ; de penser et d’agir par soi-même et collectivement.  Une école fraternelle et sororrelle, accueillante, laïque, égalitaire et émancipatrice.  Aux antipodes de celle de la méfiance voulue par Blanquer et Macron.

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