“La révolte sociale persiste face à la politique antisociale et autoritaire du gouvernement”*…

      … Pas de trêve des confiseurs
L'Union locale de la CNT de Saint-Étienne tient à dénoncer la violence de la police et
l'acharnement de la justice contre les manifestant.es et les lycén.nes, et a exprimer sa
solidarité envers toutes les victimes de la répression et de l’État et de la justice
sociale. Le communiqué de l'UL-CNT 42

En régions, à Paris, la semaine passée, lycéennes et lycéens ont bloqué leur bahut pour combattre les réformes Blanquer et Parcoursup. Plusieurs facs ont été bloquées et des partiels annulés pour dénoncer l’augmentation des frais d’inscription pour les étrangers. Vendredi 14 décembre, plusieurs milliers de manifestant.e.s ont défilé à Paris (15000), Grenoble (2000), Lyon (3000)… L’interfédérale* de l’éducation réunie à l’issue des manifs appelait à “se joindre aux actions” prévues par les syndicats lycéens du 17 au 22 décembre.

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Il n’y a pas de légitimité à humilier, frapper ou mutiler

Jeudi 6 décembre, 152 jeunes de Mantes-la-Jolie (Yvelines) ont été interpellé.e.s aux abords du lycée Saint-Exupéry. Ils et elles sont restées deux heures à genoux les mains sur la tête ; certains face à un mur, mains menottées dans le dos…Une vidéo terrible produite par un policier, laisse entendre des propos sidérants : « On tourne pas la tête. On regarde droit devant ! »… «  Voilà une classe qui se tient sage. On va faire voir à leurs profs. » S’en suivront 36 heures de gardes à vue qui n’ont conduit à aucune poursuite, le but étant donc uniquement d’humilier.

Des jeunes devant leur établissement sont aussi la cible de tirs de LBD, arme mutilante. Mardi 4 décembre une lycéenne de 16 ans a été touchée à la tête par un tir à Grenoble (Isère) : sa mâchoire détruite a nécessité 4h d’opération. Mercredi 5 décembre deux lycéens ont été gravement blessés l’un à Saint-Jean-de-Braye (Loiret), l’autre à Garges-lès-Gonesse (Val-d’Oise). Vendredi 7, se sont encore cinq lycéens qui ont été blessés dans l’Essonne et le Val-de-Marne.

Il y a l’attitude condamnable des forces de police, « on ne tape pas sur des gamins » comme le dénonce Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT, mais aussi les directions d’établissements, qui trop souvent, font intervenir les policiers lors des blocages.

Nous dénonçons vigoureusement ces violences policières et demandons l’interdiction des armes utilisées.

Nous soutenons la plainte déposée par le syndicat lycéen UNL dénonçant les « actes de barbarie sur mineurs par personne dépositaire de l’autorité publique et en réunion » et  « diffusion illégale d’images de personnes identifiables mises en cause dans une procédure pénale » concernant les jeunes de Mantes-la-Jolie.

Ce qui est vrai pour l’ensemble du mouvement social est vrai pour le mouvement lycéen.

On ne répond pas aux préoccupations sociales et éducatives de la jeunesse en terrorisant et en humiliant les élèves qui s’engagent. Le mépris et la brutalité sont les formes privilégiées par ce gouvernement en guise de dialogue social. Ripostons par la grève, avec les lycéen.ne.s, les étudiant.e.s, et l’ensemble du mouvement social (des travailleur.se.s ?), dans la rue.

CNT-FTE

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Les syndicats de l’éducation appellent à la grève vendredi 14 décembre. Le communiqué : tract Interfédéral

Fonctionnaires, profs,  lycéens, étudiantes,  salarié.e.s du privé…, Ils et elles étaient plusieurs milliers à manifester vendredi 14  pour dénoncer les réformes Blanquer et réclamer des hausses de salaires.

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Mardi 11, plusieurs centaines de lycées bloqués. Manifs à Paris, Rennes, Lyon…

Dans les facs, c’est aussi contre l’augmentation des frais d’inscriptions que ça bouge. En région parisienne, Paris-Luttes. Infos notait pour ce lundi 10 :

“Plusieurs facs ont été bloquées ou fermées administrativement ce lundi : Tolbiac, Censier, Nanterre ainsi que le site historique de la Sorbonne. À Nanterre une immense assemblée générale a rassemblé près de 3000 personnes ! Le blocage a été reconduit à une écrasante majorité et le report des partiels voté, comme cela a déjà été décidé à Censier. 
Le mouvement continue donc à s’étendre dans les facs, y compris dans des universités habituellement peu mobilisées comme Paris-Sud où une AG est organisée ce vendredi !”

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Forte mobilisation vendredi 7 à Lyon, près de 3000 manifestant.e.s et 500 lycén.n.e.s et profs en AG… Manif régionale à Paris à Stalingrad… Plusieurs lycées bloqués dans de nombreuses villes. Facs fermées comme à Tolbiac…

La CNT sollicite les autres fédérations syndicales de l’éducation pour dénoncer les violences policières. Un communiqué est en cours de rédaction : “Mobilisation lycéenne… il n’y a aucune légitimité à humilier, frapper et punir”.

La CNT répond au message du ministre et dénonce les violences policières à l’encontre des lycéennes et lycéens

La lettre au ministre : avec toute notre défiance

La CNT-FTE s’insurge contre le message envoyé ce jour par M Blanquer, ministre de l’éducation nationale aux professeurs. Celui-ci joue sur la peur pour tenter d’éteindre le mouvement légitime des lycéens …Communiqué

Classses-En-Lutte, décembre 2018 : Réformes Blanquer : 1OO% de colères

Lycées, lycées pro., facs : pourquoi ça bloque !

            Sète, le 4 décembre                            Les premiers blocages lycéens ont débuté vendredi 30 novembre pour toucher plus d’une centaine d’établissements lundi 3 décembre. A l’appel de l’UNL, lycéennes et lycéens dénoncent les réformes du lycée général, professionnelle (lire la rubrique dédiée) et le Service  militaire nouvelle version.

Mardi, l’UNL dénombrait 300 lycées bloqués.

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Contre la répression…

Lundi 3 décembre, 2 collègues portant la parole des enseignant.e.s en
colère du 93 qui, en mars 2018, avaient occupé la cour du lycée de jeunes
filles de la légion d’honneur à Saint Denis, pendant 1h, passent en procès pour “intrusion en réunion dans un établissement avec pour but de troubler l’ordre public”.
Sud et la cnt appellent à la grève ce jour-là et à un rassemblement devant
le tribunal de grande instance de Bobigny :
https://paris-luttes.info/3-dec-greve-en-soutien-aux-profs-11121
https://paris.demosphere.net/rv/65689

Ils ont également mis en ligne une cagnotte pour les aider à couvrir
leurs frais d’avocats :
https://morning.com/c/TWyYW/Frais-davocat-des-camarades

Une amende de 6OO euros avec sursis est requise. Délibéré le 7 janvier 2019