Le règne de Macron commence sous le signe de la trique.

La police a utilisé la manière forte contre le rassemblement du Front social on ne peut plus pacifique de ce lundi 19 juin. L’objectif était un premier rendez vous dans l’espace public pour protester contre la casse sociale, la « loi travail puissance 10 » annoncée par le candidat Macron et embrayée aussitôt par son nouveau gouvernement. Après les prise de parole les cordons de police en tenue anti émeute ont resserré leur étau pour finalement foncer contre le groupe compact de syndicalistes, matraquant à tout va, le tout pour enrayer une action symbolique consistant à murer l’entrée d’une banque.

Braqués à moins de cinq mètres par les canons des LBD40, matraqués, les manifestant.es en short et en tong représentent donc une menace insupportable pour l’ordre social. La police a frappé à la tête un militant syndical. Le crane en sang il a été conduit à l’hôpital, Un papa tenant sa petite fille de deux ans et demie dans ses bras ont été braqués au LBD 40 puis bousculés. Le papa a perdu deux dents de devant en tombant à la renverse. L’équipe medic fait état d’une dizaine de blessé.es, à coups de matraques essentiellement. Un policier de la CDI s’est acharné sur la roue arrière d’un vélo, défoncée à coups de pied, le propriétaire du vélo ne bougeant pas assez vite à son goût. Après avoir retenu deux fourgons de la CGT, la police a quitté les lieux laissant les manifestant.es inoffensifs.ves assis sur la place du Bouffay.

On peut mesurer la continuité répressive, dans une ville où les plaintes contre la police émanant de blessé.es lors de la mobilisation contre la loi travail viennent d’être classées par le parquet, au motif que ces « violences par autorité publique » seraient des faits qui « ne sont pas punies par la loi ». L’impunité policière se voit renforcée par l’entrée dans la loi de l’état d’urgence, qui sous prétexte d’anti terrorisme, sert à réprimer un peu plus les quartiers populaires et les mouvements sociaux. Nous ne laisserons pas banaliser cette escalade de la répression. La liberté de manifester est un droit constitutionnel. Elle le restera. Nous ne nous laisserons pas terroriser.

Contre la destruction programmée du droit du travail et de nos acquis sociaux, contre un état d’urgence permanent et l’avènement du tout répressif, il est urgent de construire une mobilisation massive.

Notre seul moyen de gagner sera la grève générale !