Festival CNT 2018 : rendez-vous les 29, 30 juin et 1er juillet

Le programme détaillé sur http://www.cnt-f.org/festival-cnt.

Vendredi 29 juin

18h : Notre-Dames-des-Landes, une lutte, une actualité, ici et maintenant.

18h : Les Petits Bonnets, théâtre de et par Pascaline Hervé et, du cirque du Docteur Paradi et de Les Elles. L’artiste interroge le corps sous toutes ses coutures, corps physique, corps social, à travers la parole de trois ouvrières d’un atelier de confection de lingerie.

19h : Concert avec :
Diego Pallavas, punk, rock et du roll.
Los Tres Puntos, ska.
Flor del Fango, latino rock psychédélique.

Samedi 30 juin

11h : Entre chien et loup, film documentaire de Karim Benzidani, présent à la projection. Quelques années après le conflit des"Conti", que sont devenus 5 de ces ouvriers anonymes, quatre hommes et une femme.

11h30 : Rojava, rencontre-débat avec des membres du Conseil démocratique kurde en France (CDK-F) et de la Représentation du Rojava en France. Après plusieurs années d’élaboration d’un projet de société émancipateur, autogestionnaire et anticapitaliste, où en sommes-nous ?

12h : Cortège de tête, retour sur le mouvement contre la loi travail et son monde, avec Nathalie Astolfi et Alain Dervin, auteurs de 127 jours en mars.

13h : Situation politique et sociale au Venezuela. Nous accueillerons un militant de La Libertaria, ferme autogérée et espace contre-culturel au cœur des Andes.

13h30 : Salah Hamouri, Ahed Tamini, et les prisonniers palestiniens : victimes de l’arbitraire colonial israélien.

14h : Syndicalisme révolutionnaire et révolution. Ce débat propose, non pas d’analyser une énième fois les tares du système capitaliste, mais d’exposer les conceptions actuelles de la CNT sur le syndicalisme révolutionnaire et en quoi elles demeurent pertinentes.

15h : "De la misère en milieu étudiant au scandale de Strasbourg" à Mai 68, nous verrons avec les auteurs André Bertrand et André Schneider qu’un certain moi de mai ne fût pas si spontané qu’on aimerait nous le faire croire.

15h30 : Santé de misère, misère de la santé...à nous de créer ! De la fabrique d’une santé totalitaire qui coûte : critique d’une logique capitaliste et déshumanisante des prises en charge en matière de santé. Le débat sera suivi d’un spectacle Tzigane.

16h : Les frontières du rejet, le rejet des frontières.

16h30 : Rêver sous le capitalisme, un film documentaire de Sophie Bruneau. Douze personnes que l’on malmène décrivent, de façon poétique et politique, leur souffrance subjective au travail.

18h : Fred Alpi vient partager, avec sa guitare en bandoulière, son expérience de cinq années passées à chanter dans le métro.

20h : Concerts avec
22 Longs Riffs, street punk
The Decline !, punk, rock, folk
Les Sales Majestés, punk rock

Dimanche 1er juillet

12h : Sortir de l’économie marchande c’est le projet de la coopérative Coopération intégrale du Berry.

13h30 : Éducation, une année de "réformes"…

13h30 : Révolutionnaires, réfugiés et résistants. Livre de témoignages des républicains espagnols en France (1939-1945), compilés par Federica Montseny.

13h30 : Bloc 5 story, film documentaire de Sylvie Coren. Rencontre aux pieds des immeubles avec Bloc 5, groupe de rap du quartier nord d’Amiens.

15h30 : Zones à défendre, libérer nos espaces, construire l’autogestion, réalités alternatives au Chiapas, au Rojava, à Notre-Dame-des-Landes, au Pays basque.

15h30 : L’histoire, une passion française ? Rencontre avec Laurence De Cock, autrice de Sur l’enseignement de l’histoire, Christophe Naudin, coauteur de Les Historiens de garde et le syndicat de l’éducation CNT-93.

15h30 : Lecture de Seulement 10 mètres, nouvelles de Palestine, de Nassar Ibrahim et Majed Nassar.

17h30 : La poésie sauvera le monde, rencontre avec le poète, dramaturge et auteur Jean-Pierre Siméon.

Lectures de poésies "belles mais intelligentes avec des choses à dire", chanson française poétique et inspirée, croisement entre des artistes et création pour l’occasion du festival. Avec Sabrina Lorre, Gisèle Pape… et d’autres artistes.

20h : Concert de clôture avec
Sidi Wacho

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Cette année, les militantes et les militants de l’Union des syndicats CNT de la région parisienne ont le plaisir de vous convier du 29 juin au 1er juillet 2018 à la Parole errante à Montreuil pour son festival annuel.

Ces deux dernières années ont encore été marquées du sceau de fortes mobilisations contre la mise en œuvre des orientations politiques du gouvernement toujours plus sécuritaires, répressives et autoritaires envers toutes les personnes qui continuent de se battre pour leurs droits, leur dignité et la justice sociale. Alors que les gouvernements successifs n’ont de cesse d’imposer une société où le règne du « chacun pour soi » serait l’unique règle des initiatives, d’autres organisations sociales ne cessent de faire la preuve que le pire n’est pas inéluctable.

La répression contre les syndicats et les militants s’est généralisée à toutes formes de luttes, aussi défendre ses droits, ses convictions et ses idées devient de plus en plus difficile et dangereux. Dans ce contexte, s’organiser collectivement et proposer d’autres formes d’organisations de la société, d’autres manières de vivre ensemble, de travailler et d’être en lien devient donc plus que nécessaire afin de pouvoir se libérer des rapports de domination et d’exploitation imposés par un système capitaliste engendrant une société de plus en plus individualiste.

Et si aujourd’hui l’on veut nous inculquer que les liens entre les gens sont régis par une logique de consommation, une logique marchande et capitaliste de profit, si les élans de solidarité et d’entraide collectives sont souvent supplantés par la mise en concurrence des individus afin de dissoudre toute forme de résistance collective, explorons les nombreuses initiatives qui contredisent cela : Notre-Dame-des-Landes, Rojava (Kurdistan), solidarité avec les migrantes et migrants, Chiapas (zapatistes), le soutien en Palestine.

À la volonté de faire disparaître les services publics et l’égalité des services pour toutes et tous en privatisant chaque parcelle de ce qui a été construit et gagné de longues luttes, nous opposons l’interprofessionnalisme, l’échange entre tous les acteurs et actrices d’un même secteur d’activité, et le soutien à celles et ceux qui sont les plus défavorisés.

C’est dans ce contexte qu’il nous semble plus qu’indispensable de réfléchir ensemble à un projet d’organisation de la production, de partager et diminuer le temps de travail et collectivement s’atteler à la construction d’une société autogérée par et pour toutes et tous, débarrassée de l’économie capitaliste. C’est à l’utopie de l’autogestion et de l’entraide, de l’unité du travail et de la vie comme épanouissement total de l’individu que nous vous invitons.

Voilà pourquoi une grande partie du festival 2018 abordera les questions des luttes collectives menées et à mener au niveau syndical mais aussi social, économique et écologique pour réfléchir ensemble à tendre vers une société libertaire et égalitaire.

Comme pour les éditions précédentes, de nombreux débats et manifestations seront consacrés à des thèmes aussi divers que NDDL, l’accueil des migrantes et des migrants, la santé, l’anarchosyndicalisme et le syndicalisme révolutionnaire, la culture, les 50 ans de Mai 68, les luttes internationales (Palestine, Sahara), les sections syndicales en lutte (La Rolse nettoyage, ESA, Éducation nationale) et bien d’autres sujets.

Trois jours de rencontres, de débats, de projections, de théâtre, de sourires, de nourriture respectueuse, un salon du livre, de nombreuses associations, un bar accueillant, du soleil (n’en doutons pas) et des concerts !
Pour un week-end en autogestion et en anarchosyndicalisme, une belle parenthèse en utopie. Venez nombreuses et nombreux vous libérer du travail avec nous car les révolutions seront des fêtes !

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