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3 jours de grève illimitée au CCT1 de Perpignan
Reconduction de la grève lundi... A suivre.

Compte rendu de 3 jours de grève illimitée :

Depuis jeudi 11 Mars, les facteurs de la plaque de Perpignan CCT1 (Perpignan, St Estève, Cabestany, Pia, Bompas) sommes en grève illimitée contre une 2ème restructuration après « Facteur d’Avenir » qui vient supprimer 18 emplois. Dans le cadre de cette restructuration, une Vente Générale a été imposée au personnel, vente qui a été organisée à la va-vite, dont l’affichage des documents s’est fait à l’ultime moment, dans une confusion générale (pas de plan spécifique de chaque tournée, seulement un plan global en A4 de chaque commune, où les itinéraires de chaque tournée étaient signalés dans des couleurs différentes mais sans les noms des rues, sans le nombre de PDI, sans la partie sécable attribuée à chaque tournée...).

Bref une documentation illisible, incomplète, incompréhensible.

Cela a été le déclancheur : le jeudi 4 Mars, le personnel réuni en A.G a décidé la grève illimitée à partir du 11 Mars, jour de la Vente (ce qui a comme premier effet de reporter la Vente) et comme principales revendications : aucune suppression d’emplois et reconnaissance de la pénibilité.

Le 11 Mars, la grève est massive. Les syndicats (CGT et SUD) sont reçus, le Directeur ne céde rien, l’A.G du personnel reconduit la grève... à notre grande surprise SUD n’a déposé qu’un préavis de 24 h !!!

Aprés avoir eu droit à une équipe de FR3, nous partons en manifestation dans la ville, rejoints par les facteurs de Cabestany nous sommes un peu plus de 80, nous nous arrêtons devant la Préfecture et sommes reçus (Voir article ci-joint) Nous faisons l’inventaire de « nos griefs » et rappelons que la moitié des plis électoraux n’a pas été distribué.

Le lendemain, 2ème jour de grève, nouvelle A.G, le patron n’ayant toujours rien cédé, nous reconduisons, on a perdu quelques grévistes (5 ou 6) par contre nous sommes rejoints par 2 collègues de Perpignan, et là, les représentants de la CGT leur signale, qu’elles ne peuvent pas rejoindre le préavis en cours, j’interviens alors en disant « qu’il n’y a aucune obligation de faire grève pour toute la durée du préavis... que plusieurs cas de jurisprudence sont connus... que les menaces de mettre en absences irrégulières sont présentes dans tous les mouvements et alimentées par la boîte pour démobiliser » à partir de là un débat houleux secoue l’A.G qui se terminera par le départ des 2 collègues qui rejoindront leur position de travail... Puis un collègue non-syndiqué proposera la création d’un Collectif de Facteurs grévistes qui aurait pour rôle de gérer la lutte, et là, levée des boucliers des représentants CGT qui s’opposeront à la mise au vote de cette proposition en disant ne pas vouloir participer à n’importe quoi et en rappelant que si nous pouvons être en mouvementt c’est bien grâce à leur préavis. Tout le long de l’A.G on sentira la volonté de la CGT de vouloir tout contrôlé tout vérouillé. J’arriverais, quand même à proposer un tract adressé aux usagers pour expliquer notre grève, aussitôt le délégué CGT s’empressera de dire « qu’ils avaient l’intention de le faire » j’ai rétorqué, un, sans logo syndical et au nom de l’assemblée (voir pièce jointe). Vendredi, nous sommes aussi partis en manif avec les facteurs de Cabestany et aussi de St Estève avec visite au Conseil Général puis à la Mairie.

De retour à La Poste, nous nous rendons compte que le Directeur avec certains cadres et chefs d’équipe sortent les plis électoraux, les classent dans des bacs avec des plans de tournées ; on apprendra par la suite que des agents intérimaires de Manpower ont été embauchés pour les distribuer.

Ce samedi 13 Mars, le Directeur présent sur le site (ce qui n’est pas coutumier pour un samedi) vient parler devant le personnel en A.G dans la cour... il s’engage à revoir certains chiffres qui restituraient 1 emploi virgule quelque chose et quelques autres miettes, ce qui provoque un certain chahut... l’A.G continue sans lui bien sûr et reconduit la grève pour lundi (nous constatons que nous avons perdu encore 5 ou 6 grévistes).

Lors du débat apparaitra deux visions différentes dans la façon de négocier :

  • Certains ne veulent pas rentrer dans la discussion sur les chiffres, disent qu’il faut réclamer le retour aux 35 h (ce qui n’était pas dans le préavis) et exiger aucune suppression d’emploi.
  • D’autres disent qu’il faut discuter, négocier, argumenter chiffres par chiffres pour essayer d’arracher des emplois...

Dans la matinée nous avons distribué le tract aux usagers (ci-joint) devant la Grande Poste de Perpignan et au Marché.

Voilà où nous en sommes aujourd’hui. Excusez-moi d’avoir été si longue, mais tout me semble si important...

Amapola, CNT 66