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Attaques contre les 35 heures
CNT-PTT 66

Mais quel métier faites-vous donc Mr Valls ?

Encore un qui vit de ses mandats. Ce qu’a dit Manuel Valls témoigne de son incompétence en droit du travail, en économie et en histoire et est un mépris insupportable pour des millions de salariés. Qu’il s’oblige à faire un stage de facteur rouleur à La Poste, préposé au marteau piqueur dans le bâtiment ou femme de service dans les écoles de sa circonscription. Et au bout de quelques mois où il aura passé la serpillière dans les réfectoires, il sera pour les 35h et réclamera le paiement majoré de ses heures supplémentaires qui ne seront probablement pas reconnues par son employeur.

Il nous parait important de donner les chiffres venant d’organismes officiels (OCDE,etc.).

  • Les 35 heures ont permis en 2000, année de leur mise en place, la création de 350 000 à 400 000 emplois en France. Ce qui était un record.
  • On ne travaille pas moins en France puisque le temps de travail hebdomadaire moyen y est de 37,2 h. Ce qui est dans la moyenne européenne, alors qu’en Allemagne elle est de 36,2 h et de 31 h en Hollande.
  • En terme de productivité, on produit plus en France qu’en Allemagne (surtout à La Poste lorsqu’on nous colle la sécable toute la semaine).
  • Les salariés ne gagneront pas plus si on supprime les 35 h.
    Ceux qui seront licenciés, ceux qui ne seront pas embauchés seront perdants.
    De même ceux qui resteront et qui perdront leurs majorations en tant qu’heures supplémentaires.

Mais ce n’est pas pour cela que nous allons défendre la réforme des 35 h, elle n’a pas amené que des avancées sociales :

  • Elle a obligé de produire en 35 h autant qu’en 39.
  • Elle a permis l’annualisation du temps de travail, en donnant naissance à La Poste à des rythmes de travail basés sur des cycles tel le funeste projet « Facteur d’Avenir » (qui avait obtenu l’accord de la plupart des syndicats, seul SUD ayant fait valoir son droit d’opposition) et qui a dévasté des emplois à la pelle et banalisé des dépassements horaires non reconnus.
  • Elle a bloqué les salaires en échange de son application.
  • Elle s’est souvent appliquée grâce à des aides de l’état, des allègements de cotisations supplémentaires qui sont venus assécher un peu plus les ressources des organismes de solidarité, tels les caisses de retraites.

A La Poste, pour créer des emplois et améliorer les conditions de travail et la qualité de service, il faut non seulement maintenir les 35 h mais aller au delà jusqu’à atteindre le plein emploi.

  • Ce qui signifie une hausse substantielle des salaires, en priorité les plus bas.
  • Cela signifie aussi de se battre pour ne plus faire les nombreuses heures supplémentaires non rémunérées que beaucoup d’entre nous font chaque semaine. Ce qui implique un calcul des tournées adapté et donc des créations de tournées.
  • Réduction du temps de travail signifie également que nous avons besoin plus que jamais d’emplois pérennes et donc nous réclamons l’embauche définitive de tous les CDD et intérimaires employés maintenant comme un sous prolétariat à La Poste et qui n’ont qu’un droit, celui de se taire ou de partir (pas de droit d’expression, de grève, etc.).

Travailler tous, moins et autrement !

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