La feuille de route du gouvernement face à la crise sociale et sanitaire est claire : répression, autoritarisme, aucune politique sanitaire ambitieuse, soutien actif au patronat et volonté de faire payer la crise et la pandémie aux travailleur-euses.

La bourgeoisie et ses relais politiques d’extrême droite (LREM, RN, LR ) sont de plus en plus réactionnaires. L’État se démène pour enchaîner des projets de lois liberticides inédits : lois de « sécurité globale » prévoyant entre autre l’interdiction de filmer la police, loi raciste "contre le séparatisme", loi « de programmation de la recherche » promettant des peines de prison pour les étudiant-e-s et salarié-e-s en grève qui occuperaient leur université, loi Avia sur la censure des réseaux sociaux, résolution UE voulant s’attaquer à la confidentialité des communications cryptées…

Le patronat, lui, abreuvé d’aide publique, licencie à tour de bras. Parallèlement les grandes entreprises continuent à verser des dividendes aux actionnaires. La situation est particulièrement critique dans l’aéronautique, notamment dans le bassin toulousain. Alors que le chômage explose, une nouvelle réforme visant à baisser nos indemnités chômages est prévue.

Mais des luttes s’amorcent déjà et nous montrent la voie à suivre. Samedi 7 novembre, 5000 personnes ont manifesté à Toulouse à l’appel notamment des travailleur·euses de la santé. Dans l’Éducation nationale, personnel-e-s et lycéen-ne-s se mobilisent depuis la rentrée du 2 novembre. Le mardi 10 novembre la grève nationale sanitaire dans l’éducation à a été très suivie : 1000 grévistes ont manifesté à Toulouse et 80 établissements sont restés fermés dans le département. Dans l’aéronautique les salarié-e-s tentent de se coordonner dans un collectif unitaire de lutte, associant syndiqué-e-s et non syndiqué-e-s.

Dans le contexte si déstabilisant qu’est le nôtre, des discours conspirationnistes ou ultra-libéraux, relayés notamment par des politiciens capitalistes d’extrême droite de premier plan comme Trump ou Bolsonaro, se propagent : « la pandémie n’existe pas » , « le covid est un simple rhume », « les ancien-ne-s et les personnes à risque peuvent se sacrifier pour les autres, que les plus fort-e-s survivent »â€¦

Ce genre de discours dangereux participent encore un peu plus à déboussoler les travailleur·euses. Or plus que jamais notre classe sociale a besoin d’un horizon stratégique et revendicatif clair. Face à la crise économique et sanitaire, l’Union Départemental des syndicats CNT de Haute-Garonne, défend une ligne de classe, sociale, sanitaire, anticapitaliste, féministe, de défense des droits LGBTQI+ anti-raciste, et anti-autoritaire.


L’UD des syndicats CNT 31 appelle les travailleur·euses à se saisir d’un carnet revendicatif immédiat à la hauteur des enjeux :

Imposons un plan sanitaire ambitieux :

  • 1. Gratuité des masques
  • 2. Protocole sanitaire digne de ce nom en milieu scolaire, avec des moyens et créations de postes de titulaires pour accueillir les élèves en effectifs réduits sur d’autres rythmes. Congé pour garde d’enfant, rémunéré à taux plein pour les parents.
  • 3. Suppression des jours de carence et arrêt maladie pour les personnes cohabitant avec des personnes à risque.
  • 4. Campagne de dépistage massive
  • 5. Ouverture immédiate de lits et de postes de titulaires dans nos hôpitaux
  • 6. Collectivisation du futur vaccin et expropriation des capitalistes des industries pharmaceutiques, nécessaires à la lutte contre la pandémie.

Repoussons l’autoritarisme et le racisme :

  • 7. Fermeture des centres de rétention Administrative et régularisation de tou·te·s les sans papiers
  • 8. Libération massive des prisonnier·e·s
  • 9. Abandon de la loi raciste dite sur le "séparatisme"
  • 10. Arrêt immédiat de la répression étatique et patronale
  • 11. Retrait de tous les projets de loi liberticide.

Protégeons les travailleur·euses :

  • 12. Indemnisation de tou·te·s les chômeur·euses, sans condition de cotisation, d’âge ou de nationalité
  • 13. Gel des loyers, des factures énergétiques, des crédits immobiliers et des produits de première nécessité . Lutte contre le mal-logement, réquisition des logements vides et mise à l’abri de tou·te·s
  • 14. Développement massif de nos services publiques publics, sous contrôle des salarié·e·s
  • 15. Plan d’urgence féministe contre les violences patriarcales, notamment domes-tiques, exacerbées par le confinement
  • 16. Droit de véto des salarié·e·s sur les licenciements et les APC (accord permettant des baisses de salaires). Baisse du temps de travail
  • 17. Suspension des dividendes et contrôle ouvrier des aides publiques. Réquisition par les travailleur·euses des entreprises en faillite
  • 18. Reconnaissance du statut de salarié·e et de ses protections, pour les travailleur·euse·s ubérisé·e·s
  • 19. Accès à la sécurité sociale (chômage, maladie...) pour les travailleur·euses du sexe
  • 20. Abandon définitif de la contre-réforme des retraites.

C’est nous qui travaillons c’est nous qui décidons !

Nos vies, pas leur profit.

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