Mardi matin, prétextant des tensions entre pro et anti-blocages, le président de l’université de Nanterre Olivier Audéoud , en accord avec le préfet et donc le gouvernement, a utilisé la violence policière pour casser le blocage de l’université. Une mobilisation disproportionnée avec une trentaine de cars, des CRS armés qui ont matraqué, gazé et poussé violemment dans les escaliers les étudiants bloqueurs, faisant plusieurs blessés.

Jeudi matin à deux heures, ce sont une trentaine de cars de CRS, 5 de gardes mobiles et une bonne vingtaine de « banalisés » qui ont expulsé une trentaine de grévistes qui occupaient l’Université de Rennes 2. Le président de l’Université Marc Gontard, qui observait la scène à bonne distance jugeant l’intervention policière dangereuse (deux étudiants ont été blessés), pourra se vanter d’avoir commandité et inauguré la première intervention policière à Rennes 2 depuis sa création il y a quarante ans.

Aujourd’hui, une fois de plus, l’Etat et les présidents d’université montrent leur vrai visage, celui de la répression contre la contestation qui grandit depuis des années face à une réforme de l’université conforme aux directives de l’Union européenne et de l’OMC. Une réforme qui sous couvert d’autonomie vise à développer une université soumise aux lois de l’argent, basée sur la compétition, la sélection financière et scolaire, la soumission de la pensée aux intérêts des entreprises, et qui vise à faire des présidents d’université de véritables patrons. Ces derniers, organisés en lobby au sein de la CPU ( conférences des présidents d’université) sont pour la plupart des soutiens indéfectibles de la réforme, et organisent la violence contre les grévistes, en utilisant les étudiants mécontents des blocages. Leur ministre, Valérie Pécresse a beau jeu de condamner toute forme de violence dans les facs alors que les forces de l’ordre étatique transforment les campus en champ de bataille.

La CNT dénonce les interventions policières dans les universités et la volonté du gouvernement de faire passer par la force une réforme comme toujours au service d’une minorité, celle des riches, celle qui gouverne, au détriment des étudiants et des salariés des universités. La CNT défend l’idée d’une université populaire, accessible à tous, indépendante des intérêts économiques, et gérée par ceux et celles qui y travaillent, étudiants et salariés. Pour cela, elle soutient les étudiants en lutte contre le patronat universitaire et son gouvernement.

CRS HORS DES FACS !

RETRAIT DE LA LRU !

L’UNIVERSITE A CELLES ET CEUX QUI LA FONT VIVRE !