Les agences de notation se contre-disent, dégradant ou maintenant la note de la France, tandis que lors du sommet social Sarkozy et le monde de la finance semblaient déjà préparer un nouveau tours de vis budgétaire.

Qui sont les coupables de la dette ?
La récente baisse de la note de la dette française par l’agence Standard & Poor’s a créé un événement médiatique favorable à l’annonce de nouvelles mesures d’austérité.
Ainsi cette fois l’UMP veut s’en prendre à la cinquième semaine de congés payés ou à la durée du temps de travail, protégeant une nouvelle fois les possédants qui sont systématiquement exonérés de toute contribution supplémentaire au financements des systèmes de solidarité.

Pourtant cette crise est bien le fait de politiciens qui, main dans la main avec les milieux financiers ont organisé le siphonnage des financements sociaux en instaurant toujours plus d’exonérations patronales et en diminuant la part des salaires au profits de celles des bénéfices redistribués.
Et aujourd’hui, pour le gouvernement, les seuls qui doivent passer à la caisse sont une nouvelle fois les travailleurs qui voient, à chaque nouveau plan d’austérité, la remise en cause d’acquis sociaux. Il est temps que nous retrouvions les chemins de la lutte afin que l’économie arrête de diriger nos vies et que nous mettions fin à ce qui constitue un vrai hold-up sur la redistribution des richesses.

Le social en cause, l’économie en sauveur ?
Et que dire du sommet social de ce mercredi où il a été une nouvelle fois question pour Sarkozy de tester un nouveau plan d’austérité en lançant, comme d’habitude, de nouvelles idées de régressions sociales afin de prendre la température des syndicats et de l’opinion publique. Le président a ressorti sa diatribe du méchant social qui coule la France et de la gentille économie qui en est le poumon. Pourtant la faute à qui si le nombre de chômeurs dépasse les 5 millions ? La faute à qui si les déficits sont devenus si importants ?
Il nous a ressorti sa « TVA patronale » injustement qualifiée de « sociale » alors qu’on peut difficilement trouver plus injuste comme mesure fiscale. Toujours plus avides de précarité, les organisations patronales, sans honte, ont osé réclamer la multiplication des CDD ou encore de nouvelles exonérations des charges patronales, alors que ce sont bien elles, les responsables des déficits actuels.
Que dire des syndicats qui dans leur majorité ont refusé de tenter la construction d’une mobilisation sociale et qui du coup se retrouvent sans rapport de force favorable ? Quand on voit que François Chérèque a proposé une augmentation du taux de CSG (auquel tous les salariés sont assujettis via leur salaire brut), il semble clair que le syndicalisme d’accompagnement tourne facilement à la collaboration pure et simple. En effet une telle mesure toucherait les salariés les plus faibles, les chômeurs et même les retraités.

Face à cette situation sociale, face à une droite de combat et malgré la soumission d’une frange syndicale à la logique de la finance, la CNT appelle à la mise en place d’un front social combattant ces logiques capitalistes, seul à même d’imposer un rapport de forces permettant un partage des richesses. Inutile d’attendre un sauveur c’est à nous de prendre nos affaires en main !