La condamnation intervenue le 6 juillet 2012 de nos trois camarades, jugés coupables de s’être défendus pendant une action de soutien le 20 mars à l’agence Pôle Emploi de la rue Pelée est lourde de conséquences pour le mouvement social.

Rappelons les faits : dans le cadre d’une action destinée à faire valoir les droits d’une camarade du syndicat CNT Culture Spectacle, en conflit avec Pôle Emploi, des syndicalistes de la CNT ont installé une table avec distribution de tracts, café et de thé au sein de l’agence sans pour autant en gêner le fonctionnement.

Tout en acceptant de négocier avec quelques camarades sur le dossier, la directrice de l’agence a ordonné la fermeture de l’agence (qui a tout de même continué à fonctionner malgré tout). Suite à cela et à l’attitude très agressive de la directrice vis-à-vis de la présence de camarades venus en soutien, un usager (ou client comme les appelle maintenant Pôle Emploi) parmi la dizaine de présent-e-s s’en est pris aux camarades les accusant d’être responsables de la fermeture de l’agence. L’attitude très agressive de cette personne a servi de prétexte à la directrice de l’agence pour appeler la police qui est arrivée après de vifs échanges entre cette personne et des camarades et le vigile de l’agence.

Pôle emploi porte l’entière responsabilité des conséquences de cette action en créant d’une part ces situations d’indus, de radiations, de souffrances, ou de conflits et d’autre part en provoquant et organisant la division des chômeurs par les instructions de fermeture des agences en cas d’action collective.

Il est nécessaire de combattre la criminalisation d’actions collectives et syndicales de ce type qui ont su montrer leur efficacité puisque, dans le cas présent, Pôle emploi a reconnu son erreur quant à un trop perçu.