A moins de trois mois de l’échéance du 30 avril 2013, date à laquelle les opérateurs projectionnistes doivent selon la direction, se déterminer à quitter l’entreprise ou devenir « techniciens polyvalents », nous constatons que peu d’entre eux ont fait ce dernier choix.

Exigeons de nos représentants la révision de l’accord GPEC 2.

A moins de trois mois de l’échéance du 30 avril 2013, date à laquelle les opérateurs projectionnistes doivent selon la direction, se déterminer à quitter l’entreprise ou devenir « techniciens polyvalents », nous constatons que peu d’entre eux ont fait ce dernier choix.
A l’heure actuelle, on peut penser qu’un nombre important de projectionnistes refuseront toute modification de leur contrat de travail. Dans ce cas qu’adviendra-t-il de ces salariés ?
Bien que la direction entretienne le plus grand flou à ce sujet, et à son habitude refuse de donner des réponses claires et précises, il y a fort à penser qu’on se dirige vers des licenciements. L’entreprise affirme vouloir éviter un PSE, plan de licenciement, qui lui coûterait cher, et difficile à envisager pour une société engrangeant de confortables bénéfices. Les salariés ont donc à redouter des licenciements au cas par cas, individuels et échelonnés dans le temps. Un PSE dissimulé en quelque sorte.

Soyons réalistes : la mise en œuvre de l’accord de GPEC 2 est un échec.

Le choix stratégique de la direction de ne plus assurer la surveillance des projections ne passe pas. Tous les jours, des dysfonctionnements nécessitent la présence d’opérateurs en cabine. Ce en plus du travail de préparation des projections, programmation des playlistes, chargement des contenus et entretien du matériel.

Profits sur le dos des salariés mais aussi sur le dos des spectateurs : Quelle image pour l’entreprise ? Celle-ci est déjà bien entamée ces derniers temps par l’affaire des places « pathé + » du Pathé Wepler dans la presse, qui parle de « ségrégation ». Qu’en sera-t-il lorsque cette presse sera informée qu’il n’y aura plus d’opérateurs en cabine pour assurer la surveillance des projections ? Demain, quel avenir pour les salariés du hall, qui voient leurs emplois d’ores et déjà menacés par de nouvelles « innovations technologiques » ?

Dans quelques mois auront lieu les élections des représentants du personnel dans les cinémas Gaumont Pathé. Vos élus, comme tous les quatre ans maintenant, viendront vers vous pour solliciter vos suffrages. A vous de leur demander des comptes !

L’accord de GPEC 2 du 26 septembre 2013 prévoit dans son article IV.3 : « les parties signataires pourront réviser le présent accord ». Nous demandons aux syndicats signataires (CFDT, CGT, CFTC et CGC) de négocier enfin, et de demander un avenant de révision de cet accord comprenant :
- le report de la date buttoir
- la possibilité pour les salariés de quitter l’entreprise ou de se former sous de meilleures conditions
- le maintien en cabine des opérateurs projectionnistes, nécessaires au bon fonctionnement de l’entreprise

Nous demandons également aux syndicats qui l’ont honteusement signé de revenir sur l’avenant N°5 aux Statuts du Personnel, qui supprime le poste de projectionniste, instaure celui de « technicien polyvalent » à un salaire dérisoire et introduit de surcroît la mobilité de tous les salariés dans les entreprises de l’UES.

Exigeons de nos représentants la révision de l’accord GPEC 2.