Hier comme aujourd’hui, aujourd’hui comme demain le capitalisme est en crise. Une crise perpétuelle qu’on nous ressert pour maintenir la pression sur les travailleurs et travailleuses. Une crise pour justifier les licenciements, augmenter les prix, bloquer les salaires, casser les systèmes de retraite, la sécurité sociale, pour précariser toujours plus. Alors que de l’argent il y en a plein les banques et plein les poches des patrons.

Assez des complaintes sur les « excès du libéralisme », de la « réforme par la négociation », assez de l’alternance politique, du « dialogue social » truqué et complaisant. Nous refusons de continuer à négocier nos défaites et au contraire nous voulons organiser nos victoires !

A bas les bureaucraties syndicales !

Parce que proposer la date du 1er mai comme seule suite sérieuse aux grèves massives du 29 janvier 2009 et du 19 mars 2009, c’est nier les enjeux, mépriser les travailleurs et travailleuses en lutte et s’opposer à la volonté collective d’en découdre.

Parce que négocier des licenciements et se vanter de contrôler les travailleuses et travailleurs c’est détruire le syndicalisme.

Parce que ne proposer que des défilés symboliques et des grandes journées de mobilisation sans lendemain c’est user et étouffer nos luttes, c’est saborder l’unité indispensable pour gagner.

Les grèves générales interprofessionnelles et reconductibles, comme en Guadeloupe, sont nécessaires pour faire plier les chefs économiques et politiques.

C’est en bloquant l’économie, en décloisonnant les luttes, que nous arriveront à faire plier toutes celles et ceux qui veulent nous faire payer leur crise. C’est en construisant des résistances que nous imposerons une redistribution réelle, juste et égale, des richesses.

Pour un syndicalisme de combat !

C’est en développant la solidarité internationale sans faille de tous les travailleurs, du Nord comme du Sud, de l’Ouest comme de l’Est, que nous ébranlerons le système politique et économique capitaliste qui écrase sauvagement nos droits et nos libertés.

Parce que nous estimons que l’exploitation a assez duré, parce que nous en avons marre de travailler toujours plus vite et plus dur pour augmenter leurs profits, parce que nous avons droit à une santé, à une éducation et à des transports publics et gratuits, parce que tout le monde doit pouvoir circuler et s’installer librement dans un monde sans patries ni frontières, pour toutes ces raisons et bien d’autres encore nous appelons au développement d’un syndicalisme de classe, révolutionnaire, anticapitaliste et anti-autoritaire, seul capable de renverser le rapport de force et mettre un terme au chantage à la crise et aux politiques de destruction sociale qui l’accompagnent.