Les manifestations de ce 5 avril ont une fois de plus réuni énormément de monde. Il paraît que nous aurions été moins nombreux que lors des journées de mobilisation des 17, 24 ou 31 mars. Décryptage des faits.

En effet, le jeudi 31 mars, plus d’un million de personnes étaient dans la rue, sous la pluie battante, pour dénoncer la loi travail et plus largement les politiques libérales.

Le gouvernement aimerait faire oublier la mobilisation massive en marche depuis le 9 mars en faisant une comptabilité malhonnête.

On ne peut pas comparer d’un côté la journée du 31 mars, pour laquelle les centrales syndicales avaient lancé un appel clair et interprofessionnel à la grève, et de l’autre celle du 5 avril, impulsée par la coordination nationale étudiante et les lycéens, pour laquelle les syndicats de salariés appelaient seulement à soutenir la mobilisation. Il n’y a que dans l’Éducation nationale qu’un appel à la grève était lancé. En outre, le gouvernement oublie de préciser que sept académies sur douze sont en vacances actuellement, tout en occultant le fait que la police a été régulièrement envoyée dans plusieurs lycées et facultés pour casser les assemblées générales.

Répéter en boucle que la mobilisation marque le pas est la méthode Coué d’un gouvernement et d’un pouvoir financier qui refusent de voir l’opposition massive à la politique menée. À l’image des initiatives Nuit debout, qui s’élargissent dans plusieurs villes et rassemblent des milliers de personnes, sans oublier les premières réunions très largement suivies des intermittents du spectacle, contre la remise en cause de l’assurance chômage.

La seule réponse concrète que l’État est capable de donner, c’est une tentative de répression, qui ne fait qu’accroître notre détermination.

État d’urgence, loi liberticide de procédure pénale dite Urvoas, cadeaux fiscaux au patronat, destruction progressive des services publics, chasse aux migrants... et maintenant destruction du code du travail : la coupe est pleine !

Nous avons le droit de nous organiser, de manifester et nous ne comptons pas nous en priver.

La mobilisation ne faiblit pas ! Et elle va se poursuivre samedi 9 avril et au-delà, jusqu’au retrait de la loi travail.

Nous ne lâcherons rien !

La CNT appelle à manifester ce samedi 9 avril, devant le Cirque d’hiver (métro Filles-du-Calvaire ou Oberkampf).