Ce petit livre est un vrai manuel, truffé d’arguments pour ne jamais faire confiance à Vinci, groupe de bétonneurs-constructeurs-bitumeurs et activités connexes - et ça ratisse large, les loustics louchant vers tout ce qui ramène des millions. C’est-à- dire, au niveau actuel du capitalisme, beaucoup d’activités humaines, surtout parmi les plus nuisibles. Prisons, autoroutes, stades, immeubles de bureaux, parkings payants, aéroports... Vinci gère les gens, de fait, mais comme un flux informe, conforme et uniforme. Créé seulement en 2000, le déjà numéro 3 mondial du BTP est bien une entreprise de son temps : c’est en fait un réseau de PME affichant le logo Vinci et lui reversant chacune 6% de leurs chiffres d’affaire, et se débrouillant pour que la précarité exploitée et les contournement du droit du travail, ça se passe chez ses sous-traitants. Fausse fédération, slogans humanistes, pseudo responsabilité sociale, projets prétendus écologiques... C’est pas parce qu’on donne dans le béton plutôt que dans le high-tech qu’on est ringard ! Utile à Notre-Dame-des-Landes, Les prédateurs du béton l’est aussi pour comprendre ce « nouvel esprit du capitalisme » qui ravage le monde depuis les années 1970.

Bastien
SIPM/Culture spectacle RP


Paru dans le Combat syndicaliste, novembre 2013.