Jeudi 21 avril 2011, s’est tenue à Fos sur Mer, la dernière journée de négociation annuelle obligatoire.
Dès 5H du matin, la section CNT Ikéa Metz Dépôt tenait un piquet de grève. C’est la première action du syndicat depuis qu’il a désigné cette semaine un Représentant de la Section Syndicale.

Cette action s’est faite en lien avec la section CGT qui a rejoint le mouvement sur le poste de l’après midi.

La CNT peut annoncer un taux de gréviste de 20% le matin et de 15% l’après midi. La grève a perturbé le service réception des marchandises, le transit, et le contrôle.

A 17H, les négociations se sont conclues sans qu’un accord ne soit trouvé. Les syndicats représentatifs ont refusé de signer le protocole proposé par la direction : 1,8% d’augmentation générale plus une augmentation individuelle calculée sur les évaluations. Note 1 : 0%, Note 2 : 0,2%, Note 3 : 0,6% Note 4 : 3,2%. Ces propositions sont une insulte au travail fourni par les salariés tout au long de l’année. Travail ayant permis à Ikéa de faire progresser son chiffre d’affaire et sa marge bénéficiaire. A l’heure où le coût de la vie est de plus en plus élevé, une des entreprises ayant traversée la crise avec succès plonge ses salariés dans la précarité et la misère. Le fameux modèle suédois vole en éclat et ne laisse plus entrevoir que la réalité : celle d’une entreprise capitaliste comme les autres exploitants ses salariés comme les autres.

Toutefois, la CNT se félicite de la combativité affichée par les salariés grévistes de Fos sur Mer et de Metz ainsi que de la solidarité interprofessionnelle manifestée aujourd’hui par ses adhérents. La section CNT s’est ainsi renforcée grâce à son action et à de nouvelles adhésions.

Elle donne rendez vous aux salariés prochainement, ainsi qu’aux autres organisations syndicales, afin de définir, à la base, les modes d’actions nécessaires pour que les justes revendications exprimées dans cette grève soient satisfaites le plus rapidement possible.

Elle appelle le maximum de salariés à rejoindre ses rangs pour développer un syndicalisme interprofessionnel, de lutte de classe, émancipateur et libertaire.