Grève interprofessionnelle le 29 janvier

Licenciements massifs, lapidation des acquis sociaux, privatisation des services publics, précarisation de l’emploi, contrôle social accru… c’est une véritable offensive que subit le monde du travail aujourd’hui. 47000 chômeurs de plus en octobre, 64000 en novembre, et combien de centaines de milliers d’autres dans les mois à venir ?

On entend dire à tout va depuis maintenant plusieurs mois « c’est la crise ! » et il semblerait que cela suffise à justifier tout et n’importe quoi, notamment les quelques milliards sortis des caisses de l’Etat – soit disant vides pour les retraites et la sécurité sociale – et distribués aux banquiers afin qu’ils se remettent de leurs mésaventures spéculatives. D’un autre coté, la même crise justifie aussi le fait que les travailleurs devront se serrer la ceinture pour payer la facture. En somme, on distribue les richesses aux riches pour qu’ils restent riche et on précarise les travailleurs afin de diminuer le coût du travail. Voila donc comment le capitalisme s’autoalimente de la misère qu’il sème.

Les travailleurs de la santé et du social ne sont pas en reste :

La fusion ANPE-ASSEDIC, donnant naissance au « pôle emploi », vient définitivement sceller le sort du service public de l’emploi. Précarité pour les agents des deux établissements et traitement expéditif des dossiers de demandeurs d’emploi dans un contexte où le chômage risque d’être en progression exponentielle.

Dans le secteur de la santé, on assiste au minutieux démantèlement de l’hôpital public au bénéfice d’un système de soins privatisés. La loi Bachelot « hôpital, santé, territoire » découlant du rapport Larcher permet en effet la fermeture des hôpitaux publics jugés non rentables, et donc la suppression massive de postes.

Dans le champ du travail social, la logique de contrôle des « classes dangereuses » se poursuit avec notamment la multiplication des établissements pénitentiaires pour mineurs, la sortie du rapport Varinard, l’avènement du tout répressif sur l’éducatif… La casse des conventions collectives 66 et 51 menace les statuts et (acquis des salariés tout en imposant une logique de profit dans le secteur sanitaire et social.

Il ne s’agit que de quelques exemples car les attaques portées par la classe dirigeante au service du capitalisme touchent tous les pans de la société et tous les secteurs économiques. Le gouvernement compte sur la crise économique pour servir d’écran de fumée à son projet d’une société dominée de bout en bout par le système capitaliste mais aussi sur une autre crise, celle du syndicalisme, pour ne pas avoir à faire face à un mouvement de résistance dans la rue et dans les entreprises.

C’est pourquoi la fédération CNT des travailleurs de la santé, du social et des collectivités territoriales appelle les travailleurs - du public, du privé, retraités, en formation, privés d’emploi ou du droit de travailler - à entamer un mouvement de grève interprofessionnel à compter du 29 janvier afin de construire collectivement et dans la durée la riposte qui s’impose. Les journées de grèves isolées et sporadiques ont grandement montré leur inefficacité et seule la grève générale reconductible est à même de faire entendre les revendications des travailleurs.

Le 27.01.09

Source


Fédération des travailleurs de la santé, du social et des collectivités territoriales 33 rue des Vignoles – 75020 Paris Tel : 06 28 33 42 43 Courriel : fede.sante-social cnt-f.org Site : http://www.cnt-f.org/sante-social.rp/