Hier, jeudi 28 novembre 2013, se tenait le second tour des élections concernant les institutions représentatives du personnel dans les garages Renault du groupe GGBA (ex-Garages CHEVALIER).

Cette élection touchait les sites de Metz Autolosange Pont Rouge, Marly, Route de Thionville ainsi que du dépôt de logistique d’Ennery. Elle concernait près de 180 salarié-e-s répartis au sein de deux collèges : 122 ouvrièr-e-s/employé-e-s et 58 cadres. Elle fait suite au premier tour qui a vu la CNT gagner la représentativité à 100%. En effet, même si le quorum n’a pas été atteint, la représentativité se calculant sur le premier tour, la CNT l’emporte avec plus de 20% des suffrages ouvrièr-e-s et employé-e-s s’étant porté sur nom dont 100% exprimés.

Lors du second tour, qui ne concernait que le premier collège, trois autres listes de candidatures libres étaient également en présence. La participation fut donc plus forte.

Première déception pour le patron, la CNT a maintenu son score du premier tour. Mieux, elle progresse en même temps que la participation. Elle obtient deux élus titulaires et deux suppléants. La CNT entre donc au comité d’entreprise du groupe et peux désigner un délégué syndical, qui de fait, en vertu de la délégation unique du personnel, sera son représentant syndical au CE. C’est la première fois que les travailleurs et travailleuses des garages Renault Messins se syndiquent, qui plus est à la CNT.

Le chemin n’a pas été facile. Le patron n’a pas hésité à mettre, sur le site du Pont Rouge, le bureau de vote en face... de son bureau. Les pressions pour ne pas aller voter au premier tour ont été constantes. Les rumeurs concernant notre organisation syndicale ignobles et affligeantes. Toutefois, les salarié-e-s ne s’y sont pas laissé-e-s prendre, surtout suite au premier tour où le patron a offert l’apéro à certains cadres et employé-e-s afin de se réjouir de ce qu’il a cru voir comme étant notre défaite. Il s’est lourdement trompé !

Cette élection voit donc la CNT être la seule organisation en mesure de signer des accords interprofessionnels mais également de s’y opposer dans la mesure où sa représentativité est de 100%. Si la CFE-CGC est également représentative dans le collège cadre, ses statuts et la loi ne l’autorisent pas à représenter le 1er collège à l’inverse de la CNT qui est une confédération intercatégorielle !

Dès la mise en place du nouveau CE, les élus de la CNT vont demander la mise en place du droit d’alerte de celui-ci aux fins d’une expertise comptable indépendante dans la mesure où le patron annonce une perte mensuelle de 800 000 euros, ce qui menace les emplois.

Nous attendons avec impatience la tenue des Négociations annuelles obligatoires (NAO), tant sur les salaires que sur les conditions de travail et les évolutions de carrières. Les retards sont importants, les attentes énormes... et le syndicat puissant !

Metz, le 29 novembre 2013,
CNT ETPICS 57 Nord Sud