Début mai à Valmont (Moselle) une famille kossovar se fait expulser par une vingtaine de CRS et gardes mobiles sur ordre du sous-préfet. Cette famille a un enfant polyhandicapé, Ardy, qui nécessite des soins assez lourds, et pour cause, à 10 ans Ardy a subit un accident vasculaire cérébral, le laissant inerte physiquement et mentalement très amoindri. c’est pourquoi Ardy est hébergé dans un Institut Médico Educatif (IME) "Les Jonquilles" dans une ville voisine à Freyming-Merlebach.

Ni une, ni deux la même équipe de défenseurs de la justice (comme en 1941) débarque à l’improviste dans l’Institut pour rafler également l’adolescent. Le personnel soignant choqué par un tel déploiement de forces tente de s’y opposer. En vain, malgré les résistances, Ardy et sa famille sont conduit au centre de rétention de Metz le soir même et expulsés le lendemain (en oubliant le fauteuil sur le tarmac), histoire de prendre de vitesse les différentes résistances qui s’organisent. Seulement voilà, pour survivre Ardy a besoin d’un traitement médicamenteux pointu, qui n’éxiste pas au kossovo. Solution des politicards (dont le sous-préfet qui "assume") : Ardy aura ses médicaments au Kossovo par voie postale pendant deux mois !!

Pour refuser l’inacceptable (c’est- à- dire l’expulsion des sans-papiers !) et dépasser la simple miséricode en voyant seulement en Ardy un malheureux handicapé, opposons nous systématiquement aux politiques xénophobes de rafles des sans-papiers.

Rendez-vous devant le parlement européen de Strasbourg lundi 14 juin de 14h à 17h, parce que les politiques fascisantes d’expulsion ont lieu au niveau européen, répondons au niveau européen.Les patries, les nationalités, les frontières n’existent que pour faire oublier aux peuples qu’ils sont gouvernés et exploités par leurs classes dominantes.Il est aussi plus facile (et d’autant plus en temps de crise) pour les puissants de nous faire regarder ailleurs en désignant un ennemi qui n’en est pas un : l’étranger.

Les sans-papiers et tous les autres travailleurs de la terre, n’ont qu’un réel ennemi commun : le capital.

Soyons solidaires des sans-papiers !