Ben, militant à la CNT 69, nous raconte brièvement l’apparition de la CNT dans la région lyonnaise, ainsi que le type de syndicalisme qu’elle tente d’impulser, tout comme les problèmes rencontrés. Ce texte, écrit dans le numéro 17 de "La Gryffe", date de début 2000, il est donc clair que la situation a évolué depuis... pour vous renseigner rendez-vous sur le site de la CNT-F, ou sur celui de La Gryffe www.lagryffe.net

Une histoire de l’Anarcho-Syndicalisme et du Syndicalisme Révolutionnaire à Lyon de 1971 à 1999

Ce texte n’engage que moi et n’est pas le fruit d’une réflexion commune de la CNT-69. Il a été réalisé à partir des interviews de François et de Roger (tous deux adhérents de la CNT) et grâce aux archives bien fournies du Centre de Documentation Libertaire de Lyon situé à La Gryffe.

De la section CFDT-PTT à la section CNT-PTT (1971-1985)

En 1971, une bande de copains, de diverses expériences dont la CGT, créent une section CFDT aux PTT à Lyon. Ils trouvent dans ce syndicat la possibilité d’exprimer des revendications différentes et plus radicales qu’à la CGT sur des sujets tels que LIP, le Larzac, l’Autogestion. De par leurs jeunes expériences personnelles, ils se réunissent sur des bases de lutte des classes, de basisme, de refus de la hiérarchie et des appareils de direction des syndicats. Déjà, ils sont très proches de l’Anarcho-Syndicalisme (mais sans le savoir). Par la suite, lors de congrès CFDT ou de diverses rencontres-débats, ils côtoient des anarchistes et des anarcho-syndicalistes (par exemple l’ORA-PTT et son journal « Le Postier Affranchi »).

La section CFDT est dirigée par une Commission Exécutive élue par les adhérents. Les réunions de la Commission Exécutive sont ouvertes aux adhérents qui peuvent y voter (sauf si un seul élu de la commission le refuse). Toute décision importante est prise en Assemblée Générale des adhérents. Diffusion de Lettres, de tracts et de journaux, Assemblée Générale des adhérents et Assemblée Générale des travailleurs sont régulièrement organisées par la Commission Exécutive.

Suite à des positions opposées à la ligne de la CFDT [1] : volonté d’élargissement des grèves- LIP- comités de soldats antimilitaristes- Antinucléaire (Creys-Malville)- Féminisme- Autogestion ; celle-ci exclut la Commission Exécutive de manière antidémocratique en 1977. La section éclatera pour de nombreuses initiatives : CFDT- CGT- groupe de réflexion et le Syndicat Autogestionnaire des Travailleurs. Cela renforcera pour certains le rejet des appareils de direction quels qu’ils soient (syndical, patronal ou gouvernemental).

Parallèlement, plusieurs personnes continuent à fréquenter le milieu Libertaire. C’est ainsi qu’en 1977 se crée le Groupe Communiste Libertaire des PTT qui réunira jusqu’à 30 personnes. Il se déclare Anarchiste opposé aux Marxistes autoritaires. Il met en avant des principes Anarcho-Syndicalistes : Assemblée Générales souveraines, délégués élus, mandatés et révocables, indépendance par rapport aux partis et autres. Ils sont pour un élargissement de la lutte : écologie, antinucléaire, antisexisme...

Afin de continuer le combat entrepris à la CFDT, le Syndicat Autogestionnaire des Travailleurs (SAT) est créé en 1978. Il se revendique alors clairement Anarcho-Syndicaliste. Dès le début, les problèmes juridiques commencent ainsi que les sanctions de la Poste. Ils vont alors rencontrer de nombreux Anarcho-Syndicalistes au niveau national. Ainsi, ils s’investirent à La Gryffe à son ouverture, ils rencontrèrent Solidarité Ouvrière. Ils créèrent avec d’autres organisations la Coordination Nationale des Anarcho-Syndicalistes. Il y eut deux réunions dont une à Lyon et un journal que Lyon tira pendant un an. Ce fut pour eux l’occasion de rencontrer d’autres syndicats se réclamant de l’Anarcho-Syndicalisme dont la CNT (Confédération Nationale du Travail). Au niveau international, le SAT reçut des mineurs anglais, Solidarnosc et la CNT espagnole.

Les statuts du SAT proclament :
- le but final est le Socialisme Autogestionnaire,
- le fédéralisme de bas en haut,
- l’indépendance par rapport aux partis et autres,
- l’Assemblée Générale est souveraine,

la Commission Exécutive est élue à la majorité absolue et est ouverte aux adhérents qui peuvent y voter sauf si la majorité des élus s’y oppose.

Le SAT lutte contre la hiérarchie, pour des revendications immédiates (statuts, salaires...). Il met en avant que « la fin est dans les moyens » et donc des principes autogestionnaires. Après sept ans de lutte pour sa reconnaissance juridique, le SAT qui regroupe 60 personnes est dissous suite à son échec au tribunal administratif en 1985.

En contact depuis un moment avec la CNT et notamment avec des gens (de France Telecom et)des PTT, 7 personnes du SAT décident alors de recréer une CNT à Lyon. Mais d’un syndicat de 60 personnes, ils passent à un syndicat de 7 personnes ce qui représente une perte de force considérable et une nécessité pour la CNT nouvelle de faire ses preuves. Parallèlement, un groupe Syndicaliste Libertaire est créé en 1982 issu de la Coordination Libertaire de Lyon. Il réunit des syndiqués du SAT et de la CFDT. Il organise des réunions de réflexions-débat pour la promotion du syndicalisme libertaire. Ils font un journal appelé « Travail au Noir ».

La C.N.T à Lyon

La CNT-PTT 69 reste sur les mêmes positions que l’ancienne CFDT-PTT ou que le SAT-PTT. Elle continue le combat à la Poste et hors de la Poste. En effet, elle sera très présente dans les manifestations générales politiques afin de se faire connaître. Petit à petit, elle connaîtra un développement y compris au niveau national d’où une aide et une efficacité croissante. Le 16 février 1988, le Ministère ne remet plus en cause la Fédération CNT-PTT et ses syndicats après quatre années de lutte dans ce sens. Elle est toujours présente et active dans les mouvements sociaux PTT avec des principes tels que : Autogestion, Lutte des Classes, Fédéralisme, Solidarité...Par rapport aux élections, la CNT-PTT 69 s’est présentée une fois aux élections paritaires pour faire de la propagande et se compter tout en sortant un tract clair sur l’inutilité des élections.(Le SAT semblait moins clair sur ce sujet). La CNT-PTT 69 se développe sans cesse et aujourd’hui encore. De plus, elle s’occupe pour deux ans du bureau de la Fédération CNT-PTT depuis 1999. Aujourd’hui, elle rassemble 40 personnes.

L’un des rôles de la CNT-PTT sera par sa participation aux manifestations générales et sa propagande de pousser à la création d’autres syndicats CNT sur Lyon ; et de par son histoire et sa position de seul véritable syndicat CNT sur Lyon (ce qui, heureusement, est en train de changer) d’assurer une certaine rigueur de pensée sur le syndicalisme. En effet, la mise en place de luttes syndicales ou de sections CNT dans les boîtes est difficile pour les syndicats SSE (Santé-Social-Education) et Interco (Intercorporatif) de par la multiplicité des professions et l’isolement de chaque syndiqué dans leurs établissements et entreprises où ils se retrouvent opposés non seulement à l’Etat et ses lois et aux patrons mais aussi aux autres syndicats. A noter l’existence d’une CNT sur Villeurbanne située au Palais du Travail et comprenant un syndicat Education et un syndicat Métaux et bâtiment. Cette CNT est en fait la continuité et la fin de la CNT créée en 1946 sur Lyon. On trouve des traces de celle-ci de la fin des années 1960 à la fin des années 1980. Je n’ai, malheureusement, pas encore beaucoup d’informations sur elle. Elle organise des conférences sur le syndicalisme Révolutionnaire. Elle participe à l’Union des Anarcho-Syndicalistes (travail syndical et politique, promotion de l’Anarcho-Syndicalisme).

Le véritable début de la CNT hors PTT se fera en 1993 avec cinq personnes qui vont créer le syndicat Interco en février 1994 (ce syndicat rassemble tous les syndiqués n’étant pas assez nombreux dans leur profession pour monter un syndicat). Leur militantisme principal sera de faire de la propagande pour la CNT et de participer aux mouvements de politique générale. Petit à petit, il y a eu assez de monde pour monter un syndicat SSE. Ces deux nouveaux syndicats ont connu, comme le reste de la CNT, une croissance non négligeable en 1995, 1996 grâce, entre autres, au mouvement social de Décembre 1995 et à la manifestation anti-G7 de 1996.

De par leurs différences de professions et leur isolement sur leurs lieux de travail, ces deux syndicats sont encore marqués par cette habitude de militantisme général de propagande (mais cela évolue dans le bon sens avec la création du Comité d’Action Chômeurs, du secteur social, du syndicat de la communication de la culture et du spectacle, de la commission juridique). C’est pourquoi le syndicalisme d’entreprise fait un peu défaut dans ces syndicats. Il devient souvent un militantisme discret dans les boîtes pour faire connaître la CNT afin de constituer des groupes capables de monter une section. Il faut aussi dire que monter une section syndicale est un boulot important et dangereux à cause de la répression antisyndicale et parfois anti-CNT de la part des autres syndicats.

Le syndicat SSE peut se découper en 3 à 4 secteurs : santé, social, éducation et FAUL (liée au secteur éducation). Cependant, aujourd’hui une Fédération Education existe et commence à fragmenter les syndicats SSE en deux. Il y a eu un secteur Santé en 1996-1997 regroupant 5 personnes maximum qui sortaient régulièrement la lettre de la CNT-Santé-Rhône (apparemment peu d’échos). Un secteur Social se construit cette année et regroupe 5 à 10 personnes. Ils ont sorti un journal en Mars : « No Control ». Un secteur Education, regroupant 5-6 professeurs et instituteurs/trices, a été créé en 1996. Il sortait un journal plus ou moins fourni. Aujourd’hui, seul un instituteur tient le flambeau en sortant régulièrement son journal : « Tartageule à la récré ». Un secteur étudiant et lycéen s’est créé fin 1995 regroupant jusqu’à 15 personnes à son plus haut niveau. Il sortait un journal appelé « La FAUL furieuse » (5-6 numéros) et un hors-série sur leur vision de l’éducation : « Faukçapêt ». Ils/Elles ont distribué beaucoup de tracts sur les facs et quelques-uns sur les lycées et ont assuré le secrétariat de coordination hexagonale des FAU pendant un an. Cette année 1999-2000 semblait compromise car tout le monde arrêtait ses études sauf une personne mais des nouveaux/elles sont arrivés/ées et la FAU se reconstruit doucement.

Pour ce qui est du syndicat Interco les problèmes d’éparpillement des métiers et d’isolement des gens brisent les dynamiques de ce syndicat sur Lyon. Ce syndicat s’investit donc essentiellement sur les luttes de l’Union Locale et du CAC. Un CAC (Comité d’Action Chômeurs) s’est créé en 1999. Il est ouvert à tous les adhérents/tes (au chômage ou pas). Il s’implique dans le mouvement des chômeurs essentiellement aux côtés du CRI. En Septembre 1999 a eu lieu une réunion réunissant deux adhérents du syndicat de la Communication, de la Culture et du Spectacle de Paris, des adhérents et contacts CNT de Lyon. Suite à cette réunion, un syndicat de la Communication, de la Culture et du Spectacle s’est créé sur Lyon en Février 2000.

L’Anarcho-Syndicalisme et le Syndicalisme Révolutionnaire Lyonnais

Politiquement, nous nous situons sur des bases Anticapitalistes et Antiautoritaires. Nous sommes Internationalistes et pour une société Communiste Libertaire. Nous nous positionnons contre l’Etat, le Parlement et à la cogestion nous opposons l’Autogestion. C’est à dire la souveraineté de l’Assemblée Générale, des délégués élus, mandatés et révocables, le refus des permanents syndicaux. Nous sommes pour la pratique de la Démocratie Directe, du Fédéralisme et de l’action Directe. Nous avons fait le choix du syndicalisme comme mode d’organisation. La définition de base du syndicalisme est : groupement de personnes ayant des intérêts en commun. La définition d’aujourd’hui qualifie de professionnels les intérêts en commun. Le but n’est donc pas l’unité idéologique (nous ne nous revendiquons d’ailleurs pas que de l’Anarcho-Syndicalisme mais aussi du Syndicalisme Révolutionnaire afin de nous garantir une ouverture d’esprit). Le but est plutôt l’unité d’action sur le terrain dans la pratique de l’Action Directe et de la Démocratie Directe.

Nous avons deux types de réunions syndicales. Le premier étant la réunion de syndicats de travailleurs ou de chômeurs dont le but est le militantisme dans les « structures économiques » sur des problèmes dans l’Entreprise, sur le métier ou sur le travail et le chômage en général et sur des problèmes de vie en société (racisme, sexisme, écologie...). A Lyon, nous avons ainsi les syndicats PTT, Interco, SSE, Communication, Culture et Spectacle et le CAC. Cela peut donner lieu à des réunions de sections d’entreprises, de syndicats et de fédération de métier. Le deuxième type est la réunion de syndicat d’habitants dont le but est le militantisme sur le lieu de vie (quartier, ville, région). A Lyon, nous avons donc une Union Locale des syndicats et participons à l’Union Régionale dont nous avons le bureau pour deux ans depuis mi-1998.

Pour nous, l’important c’est la pratique dans l’unité. L’unité dans l’Action Directe ou dans la Démocratie Directe, c’est à dire sur le terrain (occupation...) ou en réunion sur le mode de réunion. Le fait de ne pas avoir une ligne idéologique figée permet la confrontation d’opinions différentes, ce qui enrichit le débat. Cela veut aussi dire que l’on privilégie la pratique à la théorie. On préfère quelqu’un d’actifs dans les luttes mais qui ne connaît pas la théorie plutôt qu’une personne connaissant toute l’histoire politique ainsi que les grands auteurs Révolutionnaires (Anarchistes ou Communistes) mais qu’on ne verra jamais s’opposer concrètement aux oppresseurs (patrons, flics, fascistes, machos...).

Par contre, nous ne nous posons pas en organisation exemplaire. Nous ne nous revendiquons pas comme perfection Anarcho-Syndicaliste ou Syndicaliste Révolutionnaire. Nous essayons d’avancer tous ensemble avec nos erreurs, nos défauts et nos problèmes individuels et collectifs. Ainsi, le fait de ne pas avoir une idéologie prédominante, écrasante et de respecter chaque individu dans son intégralité permet une grande liberté d’expression. Plusieurs adhérents comme moi ont remarqué qu’ils/elles avaient enfin trouvé une organisation où on a le droit de dire une connerie sans se faire engueuler ou mépriser.

Bien sûr, nous ne rejetons pas la théorie qui est un nécessaire préalable à toute pratique. Ainsi, nous nous réunissons régulièrement en groupes de travail, en commissions de réflexions. Nous avons une bibliothèque interne, nous pouvons aussi publier des articles de réflexions dans nos parutions locales. Et, depuis 1998 nous pouvons aussi participer à la revue de réflexion de la CNT : « Les Temps Maudits » (6 numéros à ce jour).

La CNT dans le paysage syndical

La CFDT est devenue un véritable syndicat de cogestion du capitalisme adoptant des positions de plus en plus libérales. La CGT, Syndicaliste Révolutionnaire au début du siècle, se rapproche de plus en plus de la CFDT ayant constaté la rentabilité de sa démarche. Elle a petit à petit abandonné ses principes révolutionnaires. Elle reste autoritaire et peut décider de couler un mouvement social (en le court-circuitant) si elle n’arrive pas à le contrôler. Dernièrement, elle a adhéré à la CES (Confédération Européenne des Syndicats), franchissant ainsi un pas de plus vers le réformisme.

Les grandes confédérations ont donc peu d’intérêt dans leur forme de lutte et laissent présager un avenir social difficile. Par ailleurs, elles contribuent à dégoûter les gens de la politique en général et du syndicalisme en particulier.

L’émergence de SUD prouve, si besoin est, que des gens sont à la recherche d’un autre syndicalisme. Certains/es ne sont malheureusement pas prêts/es à entrer à la CNT qui demande un travail de construction important et qui est jugée trop petite et donc pas assez efficace. Ces gens préfèrent alors rejoindre SUD et ses moyens financiers, ses places d’élus et de permanents. Cependant, SUD dont la base organisationnelle est cogestionnaire semble s’intégrer de plus en plus au système, reproduisant ainsi les erreurs de la CFDT des années 1970.

Au milieu de tous ces syndicats, la petite CNT arrive à se faire entendre et à mobiliser dans les luttes quotidiennes un nombre non négligeable de personnes par rapport à la taille des autres syndicats. Par contre, le fait d’être très présent sur les luttes de société fait que les gens ont parfois du mal à nous prendre pour un syndicat. Notre mode d’organisation entraîne les mêmes conséquences. En effet, nous ne sommes pas un syndicat aux yeux de beaucoup de gens car nous ne courrons pas après les places d’élus et n’avons pas de permanents, autrement dit les gens pensent qu’un syndicalisme différent n’existe pas. Ce qui arrange bien les grandes confédérations qui n’aiment pas trop nous voir venir déranger leur train-train cogestionnaire. En effet, il n’est pas rare que nous ne soyons pas invités/ées aux intersyndicales ou que les grandes confédérations essayent de nous exclure de réunions comme ce fut le cas, dernièrement, à la Poste à propos des 35 H. Nous avons cependant des contacts amiables avec certains/es militants/es syndicaux/ales qui permettent parfois d’avancer un peu plus unis. Par ailleurs, en ce qui concerne notre développement, beaucoup de gens de la CNT-69 ne comprennent pas pourquoi beaucoup d’Anarchistes se syndiquent ailleurs qu’à la CNT n’hésitant pas à rejoindre les grandes confédérations qui trahissent continuellement la classe ouvrière. Nous ne comprenons pas comment nous sommes perçus dans ces cas.

Conclusion

La CNT-69 s’est fortement développée ces dernières années et continue, ce qui pousse à penser que l’Anarcho-Syndicalisme et le Syndicalisme Révolutionnaire ont un avenir à Lyon. Je pense que nous répondons à certaines aspirations de cette masse de gens dégoûtée par la société et sa politique. Nous sommes, en effet, une organisation collective où l’individu peut exister, s’exprimer et participer sans se faire écraser par celle-ci ; une organisation qui met en avant que la Révolution est permanente, que la fin est dans les moyens et qui a pour but des avancées concrètes dès aujourd’hui sur ces bases.

Cependant, nous avons bien sûr des problèmes auxquels nous devons répondre si nous voulons continuer à nous développer. Le premier problème porte sur le syndicalisme dans les boîtes que nous devons développer. Sur ce point, nous avançons. Le syndicat PTT assure toujours, certains/es adhérents/es isolés/es développent des initiatives syndicales (dans le social, l’éducation, à Interco...), à nous maintenant d’arriver à les soutenir correctement, le CAC développe quelques initiatives dans ce sens, une commission juridique travaille à l’autoformation de nos militants et enfin un Syndicat de la Communication, de la Culture et du Spectacle vient de se créer ( bravo et bon courage !). L’autre problème auquel nous sommes confrontés, et non des moindres, c’est le fait que la CNT-69 est pour l’essentiel un syndicat d’hommes blancs ce qui ne reflète pas vraiment la composition de notre société.

Ben 09.02.2000

[1] En plein changement, suivant les transformations de la gauche. Au début des années 70 on pouvait entendre parler d’Autogestion de la part des dirigeants CFDT. Par la suite, cela a changé et la CFDT a donc fait le ménage.