« Une victoire qui réconforte les luttes » déclarait Richard Velmalle, délégué CGT chez Ducros à la sortie du tribunal de Nîmes ce mardi 13 décembre. Une date qui restera dans les mémoires gardoises.

L’annonce de la fermeture de l’entreprise Ducros avait fait grand bruit dans le bassin alésien. La condamnation du responsable économique (le groupe Fayat) à assumer ses responsabilités en fera tout autant dans le monde patronal et syndical.

La cour d’appel a fini par statuer sur la demande de 12 millions d’euros d’indemnités (plan de sauvegarde de l’emploi) et a donc donné raison aux salarié-es. Cette somme sera versée aux 284 ouvrier-es laissé-es sur le carreau soit 41 000 euros chacun-e contre 1500 à peine sans cette décision. Cette décision accouchée dans la douleur, le groupe Fayat a saisi tous les recours afin de l’invalider. En novembre, le patron-voyou (slogan repris sur de nombreux murs de la ville d’Alès), esquivant cette demande, avait prétendu que le tribunal de Nîmes n’était pas habilité à traiter l’affaire, en argumentant l’incompétence géographique de celui-ci, le site de l’usine se situant à Alès, à 40 kilomètres de la capitale gardoise.

C’est en tout cas un certain soulagement qui prévaut parmi les ouvrier-es et leurs familles. « On voit l’avenir avec plus de tranquillité. On va pouvoir se former correctement ou envisager de créer quelque chose » assure une ouvrière.

A l’issue du rassemblement devant le tribunal, les salariés de Ducros ont une fois de plus remercié les militant-es de la CNT pour le soutien que nous leur apportons depuis le début de la lutte.

Les salariés du bassin alésien de Tamaris, Shell Box, ATS ou encore Merlin Gérin, inquiets eux aussi pour leur avenir pourront s’appuyer sur l’abnégation des Ducros. Devant les tribunaux ou au travers de leurs différentes actions de résistance contre le rouleau compresseur froid des intérêts capitalistes, ils ont montré la voie. Une voie à suivre pour la dignité ouvrière.