Travail social: Des salarié.es obligé.es de cotiser à une mutuelle


Début 2010, le gouvernement lance un appel d’offre censé permettre à tous les salarié.es travaillant au sein des centres d’hébergement et de réadaptation sociale ainsi que dans les services d’accueil, d’orientation et d’insertion pour adultes, de bénéficier d’une mutuelle. Le 23 juin les syndicats (CFTC, CFDT, FO , FFASS CFE-CGC) et un syndicat employeur (SYNEAS) signent un protocole d’accord rendant obligatoire l’adhésion à la complémentaire santé ayant remporté le marché : la mutuelle AG2R.

Suite à la signature de cet accord, AG2R sera protégée contre toutes attaques survenant des travailleurs.euses sociaux.ales (TS) concerné.es par l’imposition de cette mutuelle et ainsi, balayera toutes négociations concernant les tarifs et les prestations au rabais qu’elle proposait. Ainsi, ayant conscience que le rapport de force était peu probable du fait de la signature des centrales syndicales, elle ne pouvait que se réjouir de pouvoir engraisser son capital sur le dos des TS qui rappelons le, ne pèsent pas lourd sur l’échelle des salaires. Par le tarifs imposés par AG2R au regard des prestations qu’elle propose, ces dernier.es ne pouvaient que ressortir perdant.es.

Par ce protocole, les centrales syndicales ont prouvé qu’elles conservaient leur vision monolythique de la société. Partant du principe que tou.tes les salarié.e sont identiques, tou.tes devraient alors bénéficier des mêmes prestations en matière de soins et de remboursement ! Cette vision moyen-âgeuse entre contradiction avec le propre des mutuelles qui, par la diversification de leurs offres permettant une mise en concurrence et ainsi une augmentation de leur capital, sont censées proposer un contrat correspondant aux besoins spécifiques de chacun.e.

De plus, avec la signature du protocole, les syndicats n’avaient cure les salarié.es qui, volontairement, ne souhaitaient pas cotiser à une complémentaire privée : ils doivent à présent s’y conformer. Il en est de même envers les salarié.es qui cotisaient déjà à une complémentaire: ceux/celles-ci doivent à présent la résilier pour s’affilier à AG2R !

Cette double imposition (des centrales syndicales et du gouvernement) ne fait que refléter le système autocratique dans lequel, nous, les travailleur.euses, pataugeons. De quels droits, des nantis se sentant indispensables à notre pseudo bien-être décident, dans leur bulle de verre, quelle doit être la couverture maladie des travailleurs.euses ? De quel droit décident-ils/elles que ceux/celles-ci doivent engraisser le capital d’une mutuelle  ? Ainsi, en plus de la casse de la sécurité sociale dont le but est de privatiser le remboursement des soins, le gouvernement, accompagné des syndicats, obligent les salarié.es à cotiser à une mutuelle pré-définie ! A quand l’obligation de cotiser à Malakoff-Mederick dont le délégué général n’est autre que Guillaume Sarkozy ?

, ne cessons jamais de nous revolter ! les centrales syndicales ne correspondent plus aux intérêts des travailleurs et des travailleuses ! Leur objectifs n’est que de conserver leurs privilèges et de fricoter avec le gouvernement ! Le principe même des mutuelles est une hérésie. Comment concevoir le fait de devoir payer pour se soigner ? Devenons enfin responsable de nos vies, et combattons pour un système de soins gratuit pour tou.tes ceux et celles qui produisent nos richesses!
Scapin


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