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Communiqué

A qui le gouvernement fait-il la guerre ?

Syndicat Unifié du Bâtiment (SUB rp) CNT-f

mercredi 29 octobre 2014, par Emile

Alors que depuis des mois les opposants à la construction du barrage de Sivens (Tarn), luttent pour le maintien de la zone humide du Testet, est-ce la mort tragique du jeune Rémi Fraisse ou le rapport du service des eaux et des forêts, commandité par le gouvernement qui mettra fin au projet ?

Les associations ont montré que :

Le Conseil National de Protection de la Nature, avait rendu un avis nettement défavorable ; les travaux de défrichement se sont déroulés sans autorisation préalable ; les opérations obligatoires de diagnostic archéologique ont été « oubliées » ; le conflit d’intérêt est manifeste, puisque la Compagnie d’Aménagement des Coteaux de Gascogne a établi l’étude concluant à la nécessité des travaux, alors qu’elle-même doit les réaliser ; Ce serait un gouffre pour l’argent public avec un investissement annoncé de 8.4M € uniquement sur fonds publics et un coût de fonctionnement de l’ordre de 360 000 €/an pendant 20 ans ; Cela encouragerait la poursuite d’un modèle agricole productiviste qui est un échec [total pour l’emploi, la santé, l’environnement et les finances publiques ; Le projet sacrifierait la dernière zone humide importante du bassin du Tescou qui abrite au moins 94 espèces animales protégées et 353 espèces de plantes vasculaires.

Le rapport d’expertise remis au ministre, souligne les grandes incohérences techniques et financières de ce projet, établit « sans réelle analyse des solutions alternatives possibles », avec une évaluation « contestable des besoins réels » et juge « de qualité très moyenne » l’étude d’impact.

Quelle que soit la décision que prendra le gouvernement, et surtout quelles que soient les raisons qu’il voudra bien donner, nous ne pouvons que dénoncer les méthodes scandaleuses utilisées par les gouvernements successifs pour passer en force sur des projets sociaux, environnementaux et d’aménagement contestés.

La criminalisation des mouvements sociaux, les poursuites judiciaires engagées contre des militants syndicaux, le recours à des armes qui mutilent et tuent [1] au nom d’un principe de « maintien de l’ordre », en fait, véritable déni de démocratie, doivent cesser.

Notre syndicat invite l’ensemble des travailleurs de nos branches à s’interroger quand ils travaillent sur des chantiers de cette nature, et à mobiliser leurs organisations syndicales pour ne plus rester les témoins muets de tels drames.

Notre syndicat s’associe à la douleur de sa famille, de ses amis, et de ses camarades.

Le Syndicat Unifié du Bâtiment (SUB rp) CNT-f

http://www.cnt-f.org/subrp/spip.php?article621