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Des précaires de l’Education Nationale

Texte d’appel du collectif de précaires de l’Education Nationale en construction.

mardi 21 octobre 2014, par Emile

Premiers pas vers la constitution d’un collectif de précaires de l’Éducation Nationale en Haute-Garonne.

L’Éducation Nationale se gave de précaires

Qu’on soit employé-e-s sous des contrats d’AED, CUI/CAE ou encore d’AVS, ces sigles renvoient tous à une même réalité de précarité.
En tant qu’un des plus gros pourvoyeurs de contrats précaires, l’Éducation Nationale qui nous emploie/exploite a bien compris l’intérêt d’avoir recours à nos petites mains. La logique est simple : nous coûtons moins cher.

Surveillants, personnels techniques ou administratifs, ou même enseignants contractuels, nous n’existons pour le rectorat et Pôle Emploi que comme personnels temporaires et interchangeables.

Dans la plupart des cas à temps partiel, percevant les salaires de merde avec les retards répétés qui vont avec, nous sommes pris, comme les millions de travailleurs précaires d’autres secteurs, dans la spirale de la survie quotidienne. Et bien souvent, faute d’appuis solides, nous la fermons et subissons.

Nous sommes quelques personnes à partager le constat de notre isolement et à chercher des pistes pour en sortir. S’organiser en collectif n’est pas une formule magique qui réglera tous nos problèmes, mais ça a au moins le mérite d’envisager de trouver la force collective qui nous manque.

Nécessité de l’auto-organisation et de l’autodéfense

Être précaire ça ne s’arrête pas aux murs du bahut qui nous sert de lieu de travail ! ça se répercute dans tous les aspects matériels de notre quotidien, quand il s’agit de se nourrir, de se déplacer, de s’habiller ou encore de se soigner...

Notre volonté de nous regrouper s’accompagne dans un premier temps d’objectifs assez modestes, mais qui nous semblent indispensables :

Maîtriser nos droits : même s’ils sont maigres et souvent méconnus de notre part, on en a ! Le flou profitant toujours aux employeurs, les connaître est une première marche pour nous défendre avec plus de solidité et d’efficacité.

Se regrouper pour s’entraider et se renforcer face à la hiérarchie et au corporatisme

Réussir à nous capter n’est pas une chose simple. Déjà sur nos lieux de travail respectifs, avec les différences de service et d’horaires, il existe un cloisonnement dont s’accommodent parfaitement les supérieurs. Se regrouper est d’autant plus nécessaire que nos situations de précarité sont très souvent ignorées, voire méprisées par la direction mais aussi par nos collègues titulaires.
Nos problèmes quotidiens au boulot, nous devons parvenir à ne pas les affronter seul-e-s et à remettre sur pied la solidarité de classe qui nous fait défaut.

Nous structurer à la base, car il s’agit de constituer un collectif à même de répondre par la lutte à nos conditions de travail, et de vie, précaires ; arrêter de nous faire marcher dessus ; faire ensemble les grèves ; profiter de ces moments-là pour intervenir collectivement et construire ensemble nos luttes.

Des précaires de l’Éducation Nationale

Pour nous contacter : collectifprecaire.en31@gmail.com

http://iaata.info/Premiers-pas-vers-la-constitution.html