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FACE AUX FASCISMES, NI OUBLI, NI PARDON !

A la mémoire de Clément !

5 juin 2013 7 juin 2014

jeudi 29 mai 2014, par Emile

FACE AUX FASCISMES, NI OUBLI, NI PARDON !

5 juin 2013 7 juin 2014

A la mémoire de Clément !

Le 5 juin 2013 à Paris, en pleine rue, Clément Méric (18 ans) était mortellement agressé par un groupe de fascistes.

Au cours d’une année, en France des centaines d’agressions fascistes ! A titre d’exemples :

Tirs au fusil contre un concert à Clermont-Ferrand…

Attaque d’un camp de Rroms, à Marseille…

Grave tabassage d’une femme magrébine à Montreuil…

Agressions racistes à Nantes et à Toulouse…

Deux jeunes poignardés à Lyon…

Attaque contre des homos à Lille…

Clément à Paris, comme Pavlos à Athènes, comme Elvan (15 ans) à Istanbul et comme beaucoup d’autres, ces camarades sont morts pour un idéal : la défense des libertés des individus et l’avènement d’un système plus humains, plus juste.

Tous sont morts, tués par la haine et la violence fascistes en actes…

Des armes…

Barres de fer, couteaux, battes de base-ball, matraques, coups de poing américains… tout est bon pour les fascistes quand il s’agit de faire taire toute velléité de contestation et toute évolution de nos sociétés. Des armes qui se trouvent de fait au service d’une cause : la défense acharnée d’un système économique inégalitaire, un système entièrement fait de discriminations.

Le terreau…

Le fascisme, nous l’avons déjà dit, est le résultat direct des politiques d’austérité, politiques qui entraînent chômage de masse, démantèlement des protections sociales, baisse du pouvoir d’achat, prises en compte des revendications patronales et privatisations des services publics. La pauvreté et "les précarités" se généralisent et atteignent plus du tiers de la population française.

Les seuls discours qui nous sont servis concernent les crises successives et les sacrifices à faire sur les salaires, sur l’emploi.

Dans ce contexte, nombreuses et nombreux (souvent les plus précaires et les plus pauvres) sont celles et ceux qui, comme dans les années 30 en Allemagne, en Italie et en Espagne, ne voient plus d’issue que dans le recours aux fascismes et au racisme. Elles et ils se trompent car c’est indéniable, le fascisme et le racisme ne sont pas des solutions mais des difficultés supplémentaires, des voies sans autres issues que celles qui conduisent à la barbarie…

Les fascistes appuient leur idéologie raciste sur la pauvreté, laquelle est accentuée par les politiques du gouvernement actuel comme celles des précédents. Ils tissent ainsi leur toile, à la faveur de manipulations, de mensonges, de surenchère et de populisme. Ils s’appuient sur le racisme ordinaire.

Mais il ne faut pas oublier que ce sont les patrons du Bâtiment, de l’Agriculture intensive, de la Restauration et de l’Industrie qui embauchent… surtout des sans papiers. Des patrons qui ne cessent de se dire "contre toute immigration"… Mais en fait, ces patrons, en bons capitalistes qui se respectent, ne tiennent compte que de la progression des bénéfices qui peuvent tirer de l’emploi de travailleurs fragilisé-e-s… Les immigrés font le plus souvent des travaux très pénibles, travaux pour lesquels personne n’est candidat, aux conditions que les immigrés sont contraints d’accepter !

Ce sont ces situations qui permettent la banalisation du racisme via les organisations d’extrême droite et qui légitiment les " idéologies" fascistes et les violences qui vont avec…

Insécurité oui, mais insécurité sociale…

C’est ainsi, nous l’avons vu, que les fachos paradent et répandent la violence et la haine partout en Europe. Ils ont tué en France, en Grèce, en Turquie, en Espagne…

Le sentiment d’insécurité qui prévaut et qui traverse tous les discours en provenance des municipalités et de l’Etat, entraînent la multiplication des vidéosurveillances et quelquefois même, encouragent la formation de "milices" et le recours à la délation.

Et pourtant tout le monde sait que l’insécurité principale c’est l’insécurité sociale : elle se nomme « chômage et pauvreté ».

Capitalisme et Etats au service de mêmes causes…

Ce qui est en cause c’est bien le capitalisme, ses agissements avec la totale complicité des Etats.

Dans la situation actuelle de crise sociale, l’Etat, le gouvernement et l’Union européenne mènent une politique de défense de ce système inique : le capitalisme, un système qui s’accompagne de la destruction des droits sociaux acquis.

Cette crise sociale voulue, entretenue, ainsi que toutes les politiques menées depuis des décennies constituent le terreau sur lequel se développe l’idéologie fasciste et se manifeste son vrai visage : exactions, violences et assassinats...

Et, dans ce cadre, les Etats utilisent le plus souvent leurs forces policières afin de faire taire les contestations face à leurs politiques de casse sociale. Les appareils policiers laissent trop souvent agir en toute impunité les groupuscules d’extrême droite - lesquels peuvent eux aussi s’autoriser aux pires violences, avec toutes ces armes, létales ou non - et s’attaquent, c’est aussi le cas en France, à la gauche contestatrice et aux libertaires.

En connaissance de tous ces éléments, nous disons NON aux fascismes !

Un an après la mort de Clément nous nous souvenons !

Pour nous il ne peut y avoir ni oubli, ni pardon !

« Quand ils se sont attaqués à celles et ceux qui défendaient leur emploi et aux chômeurs, face aux capitalistes, je me suis tu.

Quand ils se sont attaqués aux écologistes, aux étrangers, aux homos, j’ai continué à regarder un match à la télé.

Quand ils se sont attaqués aux jeunes et à tous ceux qui manifestaient contre les discriminations, je suis resté chez moi.

Quand ils se sont attaqués à moi, il n’y avait plus personne pour me défendre. »

Il est important que nous soyons plus nombreux, jour après jour, contre tous ces fascismes qui polluent nos sociétés. Rejoignez le Comité de Vigilance Antifasciste 66.

Notre adresse courriel : comitevigilanceantifasciste@riseup.net