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Bavure policière contre la Cnt Moselle

jeudi 1er mars 2012

Le vendredi 24 Février, la CNT organisait une soirée de soutien dans ses locaux, à Metz. (...) Les provocations policières ce soir là n’avaient, à notre sens, pour seul but que de déstabiliser notre organisation syndicale en espérant créer un affrontement devant nos locaux.

"Communiqué » de presse de la CNT Moselle suite à la bavure policière du Vendredi 24 février

Le vendredi 24 Février, la CNT organisait une soirée de soutien dans ses locaux situé au 5 Place des Charrons, à Metz. Alors que tout se déroulait bien, la Police est intervenue pour un tapage. Le chef de patrouille a demandé à parler à un responsable de notre organisation. Le secrétaire régional de la CNT s’est présenté et a fait remarquer à l’officier qu’aucun tapage n’avait lieu et qu’il pouvait le constater par lui même. L’officier a alors exigé les papiers d’identité de notre camarade. Celui ci lui a alors demandé le motif de ce contrôle d’identité tout en sortant ses papiers. C’est alors que sans motif, l’officier a déclaré : » y’en a marre on l’embarque ». Le secrétaire du syndicat CNT des travailleurs de l’éducation sera également interpellé pour avoir osé dire au premier que l’avocat du syndicat allait être immédiatement contacté. S’en est suivi des propos inadmissibles tenus par l’officier : »je vais vous faire fermer votre syndicat de merde », « sales rouges », « connard de syndicalistes », « petit con, connard ». Il est a noté qu’à aucun moment, nos camarades n’ont élevé la voix ni insulté les policiers, pour preuve, aucune garde à vue n’a eu lieue suite à ces arrestations. Le chef de patrouille préférant mettre les deux militants de la CNT en cellule de dégrisement pour Ivresse Publique Manifeste.... un comble dans la mesure où se sont ces mêmes agents qui ont demandé à nos camarades de sortir. On peut dès lors supposer un piège. Le seul problème étant que nos camarades n’avaient pas bu, qu’il leur a été refusé un test d’alcoolémie ainsi que l’explication de leurs droits à l’hôpital devant le personnel hospitalier quelque peu interloqué par la situation. En effet, nos camarades ne savaient pas sous quel régime ils étaient placés.

Une fois au commissariat de police, ils leur est notifié leur placement en cellule de dégrisement. Pour autant, le scandale policier ne s’arrête pas là. Personne ne demandera à nos camarades de signer l’inventaire de leur fouille. Les policiers mettront de leur propre chef : » trop ivre pour signer ». A leur sortie, aucun procès verbal d’IPM ne leur sera présenté, ni aucune garde à vue notifiée, à croire que toute la procédure policière ce soir là est restée clandestine. Par ailleurs, nous relevons le sang froid de nos camarades, qui resteront courtois malgré les invectives incessantes du responsable de patrouille à leurs endroits.

Mais le scandale ne s’arrête pas là. En effet, la police est revenue mettre la pression à la CNT. Pas moins de six voitures comprenant une vingtaine de policiers en uniforme et en civil, ont encerclé le local du syndicat aux alentours de 1h du matin, en interdisant l’accès à des locaux syndicaux au public, en insultant les gens présent, et en mettant la pression pour obtenir la fermeture de nos locaux. Nous pouvons affirmer que lors de cette soirée, la Police a violé tous les droits démocratiques élémentaires : liberté d’expression, liberté de circulation, liberté d’organisation, liberté syndicale. Elle a usé de prétextes fallacieux afin d’interpeller des militants syndicaux. Elle a usé de provocations inadmissibles afin de tenter de pousser les interpellés au délit, ce qui, nous le rappelons, n’aura jamais été le cas. Les provocations policières ce soir là n’avaient, à notre sens, pour seul but que de déstabiliser notre organisation syndicale en espérant créer un affrontement devant nos locaux.

De fait, la CNT ne peut considérer l’action policière que comme une action politique, ce qui n’est pas dans ses attributions, hostile à son égard. La CNT a pris contact avec ses avocats, et témoignages à l’appui, déposera plainte cette semaine auprès du procureur de la République.

Nous nous tenons à la disposition de la presse pour toute information complémentaire."

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