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[1er mai] Si tu veux gagner la lutte des classes... Prépare toi... syndique-toi !

CNT Infos n°4, spécial 1er mai :

mardi 26 avril 2011, par cnt66

tract 1° Mai

Le 1er mai, à la fois un jour de souvenir et un jour d’avenir !

Jour de souvenir car il est le symbole de toutes les luttes de l’histoire du mouvement ouvrier. C’est en quelque sorte un jour anniversaire de la lutte des classes. Il revient chaque année et partout sur la planète comme un jour d’affirmation de la lutte des classes, même en temps de défaite sociale.
Ce jour inscrit chaque camarade y participant dans l’histoire des luttes sociales. C’est aussi un jour qui permet de ne pas oublier nos anciens, ceux et celles qui se sont battus avant nous parfois au prix de leur vie. L’histoire de nos anciens c’est aussi l’histoire de leurs organisations de luttes syndicales. N’oublions pas que toutes ces luttes et victoires ont été le fruit de l’organisation syndicale : l’organisation de tous les travailleurs contre les patrons. Une lutte ne se gagne pas en claquant des doigts, nous l’avons vu lors du mouvement sur les retraites. Cela nécessite de l’analyse, de la stratégie, des moyens financiers et humains… bref une organisation.
Mais c’est aussi un jour d’avenir en tant que jour de revendication et de manifestation. C’est toujours l’occasion de faire le point sur l’actualité sociale et de revendiquer.

Un 1ermai de lutte des classes

Contrairement à Ce que nous disaient les médias et les politiciens la lutte des classes n’a pas disparu. Bien au contraire, sa théorisation revient au goût du jour.
Nous sommes dans une période de recul depuis quelques décennies. Cela se traduit par un appauvrissement général de notre classe et par l’enrichissement de nos ennemis. La part des salaires dans la richesse produite a baissé au bénéfice des profits. Du côté des patrons et des actionnaires, la vie est belle. L’argent n’a plus de valeur pour ces gens qui gagnent en un an plusieurs vies de Smicard. Les valeurs s’emballent, les actionnaires veulent toujours plus de dividendes, les patrons plus de stock options, les traders plus de bonus… ils ont tous très faim ! Ils en veulent toujours plus sans se rendre compte qu’ils sont en train de détruire les entreprises et les hommes et femmes qui y travaillent sans parler de la planète. Nous sommes dans une société de plus en plus financiarisée, qui repose de plus en plus sur la spéculation et donc sur du vent. Un petit coup de vent et c’est toute l’économie mondiale qui est en crise, bravo !
Mais gare au vent de la révolte, gare à la tempête sociale ! Les récentes révolutions dans les pays arabes ont une nouvelle fois montré que, du jour au lendemain, le peuple peut décider de renverser ses tyrans. Aussi ce premier mai fêté internationalement doit être un témoignage de soutien à tous les peuples en lutte, que ce soit dans les pays du Maghreb, au Chiapas ou dans le reste du monde.

Un 1ermai de combat

Faisons de ce 1er mai le point de départ d’une nouvelle phase de combat. Tournons la page de la défaite sur les retraites. Tournons la page de toutes nos défaites. Retroussons- nous les manches et pensons à nos anciens qui ont commencé la lutte alors qu’ils n’en n’avaient même pas le temps matériel tant ils bossaient, nos anciens qui se faisaient tirer dessus dans les manifs ! Au regard de leur histoire, notre lutte ne paraît pas si illusoire. Alors tous en lutte. Tous au combat pour reprendre nos vies en mains et inverser la vapeur sur les services publics qui disparaissent, les retraites et la sécu qui s’amenuisent, les salaires qui stagnent, les prix qui flambent, les profits qui s’envolent…
L’enjeu central de ce 1er mai est bien sûr la lutte contre la vie chère tant ce problème nous touche tous et toutes, mais aussi pour une vie digne et libre. Une grande inquiétude envahit les esprits : comment allons nous pouvoir continuer à payer l’essence qui nous permet d’aller bosser ? Comment allons-nous pouvoir continuer à payer nos loyers qui ne cessent d’augmenter ? Comment allonsnous pouvoir payer nos prochaines factures de gaz ?… De plus en plus de gens se voient glisser vers la misère : plus assez d’argent pour se chauffer, manger autre chose que des pâtes, se loger (et finir par habiter dans une voiture)…
Et pourtant, il suffirait qu’on se mette à protester tous ensemble pour casser cette chute. Tous ensemble nous pouvons imposer d’autres choix économiques : arrêter de gaver quelques riches individus (patrons, actionnaires) pour assurer une vie décente à l’ensemble de ceux et celles qui produisent (les travailleurs).

Revendiquer un autre futur !

Nous exigeons :
- la revalorisation du SMIC à 1 600 € net par mois.
- l’augmentation des salaires selon une échelle décroissante de 300 euros net pour les salaires les moins élevés à rien pour les salaires audes sus de deux fois le SMIC réévalué.
- un chômage (total ou partiel) payé à 100 %.
- pas de retraites inférieures au SMIC.
- le plafonnement des loyers, de l’énergie et des produits de première nécessité.
- la gratuité des transports en commun et des soins médicaux.

Et au-delà c’est vers une autre forme de société qu’il nous faut aller si l’on ne veut pas voir notre humanité disparaître. À travers ses crises successives, qu’elles soient économiques ou écologiques, le capitalisme nous montre qu’il est bien incapable d’apporter le bonheur à tous les humains. Il nous faut mettre en place une société qui ne soit plus basée sur l’argent mais sur l’humain si on veut retrouver du sens dans nos vies, une société basée sur le travail de tous et toutes sans hiérarchies ni jugement de valeur, une société libre et solidaire…
Publié le 26 avril 2011.

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