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Centenaire de "L’Affaire Durand" au Havre, samedi 20 novembre 2010.

Communiqué de presse

dimanche 21 novembre 2010, par cnt66

La CNT rappelle que les dirigeants de l’UL CGT appartenant à un parti de filiation stalinienne n’ont aucune légitimité à se réclamer de Jules Durand. Ce dernier revendiquait son anarchisme tout comme de nombreux responsables syndicaux, avant 1914, au Havre. A ce titre s’il se battait au quotidien pour améliorer la condition ouvrière, il luttait aussi pour l’instauration d’une société communiste libre contrairement aux communistes autoritaires de l’après guerre qui bolchevisèrent le mouvement ouvrier en préconisant la dictature du prolétariat qui s’avéra être une dictature tout court. Cette dictature de Staline à Mao en passant par Pol Pot et bien d’autres tyrans s’afficha fièrement pendant des décennies en tant que socialisme réel sur un sixième du globe. Cette dictature n’est que le produit de la matrice marxiste qui s’appuie sur les forces répressives de l’Etat et sur une bureaucratie hypertrophiée.

Le communisme libertaire de Jules Durand n’avait donc rien de commun avec le communisme autoritaire des Marxistes.

D’autre part la stèle inaugurée en 1931 à la mémoire de Durand , par les syndicalistes havrais ,a été financée uniquement par les adhérents de la « CGT Lafayette » et les syndicats autonomes du Havre à direction anarcho-syndicaliste. Donc par des socialistes , des anarchistes et de nombreux syndicats à l’exception notable des syndicats de la CGTU à direction communiste . Les inscriptions apparentes sur la stèle sont gravées pour le confirmer. Les avocats et magistrats du Havre ne pourront que s’indigner du sort réservé à l’infortuné Durand et demander qu’une des salles du Palais de Justice porte le nom de Durand afin que cette justice de classe puisse faire son mea culpa…et faire enfin amende honorable. Enquête bâclée, verdict ignoble de 1910, témoins achetés, non prise en compte des rapports de police, des jurés non formés qui voulaient « se payer » un syndicaliste…sans compter cette décision d’innocenter Jules Durand en juin 1918 basée sur la reconnaissance de la subornation de témoins.

Subornation qui aurait due être punie par la loi mais qui fut bien vite oubliée, sans doute que la justice fait trop bon ménage avec les puissants de ce monde.

Nous rappelons que le roman "L’Affaire Quinot" (Affaire Durand) sera disponible à La Galerne à compter de la mi-décembre 2010.
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