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Résistances et solidarités internationales

À Londres aussi ils ne veulent pas payer leur crise !

Publié le 13 novembre

samedi 13 novembre 2010, par cnt66

Environ 50 000 étudiant-e-s sont des­cen­dus mer­credi dans les rues de Londres contre les réduc­tions bud­gé­tai­res dans l’éducation dans une « mani­fes­ta­tion et des­truc­tion natio­nale » (jeu de mots autour de « demo » : demo­li­tion and demons­tra­tion) appe­lée par deux syn­di­cats uni­ver­si­tai­res. Récits et photos (1, 2, )de l’entrée des mani­fes­tants dans le siège du parti conser­va­teur.

L’immeu­ble du quar­tier géné­ral du parti conser­va­teur a été occupé et en grande partie sac­cagé, et des mani­fes­tant-e-s ont occupé le toit, à partir duquel illes ont fait une décla­ra­tion :

Nous nous oppo­sons à toutes les réduc­tions bud­gé­tai­res et nous sommes soli­dai­res des tra­vailleurs du sec­teur public, et toutes les per­son­nes pau­vres, han­di­ca­pées, âgées et les tra­vailleurs. Nous occu­pons le toit en oppo­si­tion à la mar­chan­di­sa­tion de l’éducation impo­sée par la coa­li­tion gou­ver­ne­men­tale, l’aide aux plus riches et l’atta­que des plus pau­vres. Nous appe­lons à l’action directe contre ces réduc­tions bugé­tai­res. C’est seu­le­ment le début d’une résis­tance à la des­truc­tion de notre sys­tème éducatif et nos ser­vi­ces publics.

Plus tard, Parliament Square a à nou­veau été occu­pée par l’Open University et jeudi, la cam­pa­gne contre les frais d’ins­crip­tion et les coupes bud­gé­tai­res appelle à un ras­sem­ble­ment contre les per­son­nes arrê­tées tandis qu’un blog contre la répres­sion a été mis en place.

Une tren­taine de per­son­nes a été arrê­tée suite au sac­cage du siège conser­va­teur, et des appels ont même été passé dans la presse pour reconnaî­tre et dénon­cer des mani­fes­tant-e-s. Un appel à la soli­da­rité et à l’unité du mou­ve­ment face à une cam­pa­gne de presse contre « les cas­seurs » a été lar­ge­ment dif­fusé. Voici une tra­duc­tion parue sur ArticleXI :

Nous avons besoin d’unité

« La mani­fes­ta­tion natio­nale de mer­credi orga­ni­sée par le NCUS/UCU [2] qui a mobi­lisé 50 000 per­son­nes a été une magni­fi­que démons­tra­tion de force en réponse aux atta­ques sau­va­ges des conser­va­teurs et démo­cra­tes contre l’éducation. Les tories veu­lent opérer d’énormes coupes, intro­duire des droits d’ins­crip­tion de 9 000 livres et des coupes dans l’EMA (sys­tème de finan­ce­ment des études N.d.T.). Ces atta­ques vont fermer les portes de l’éducation supé­rieure et de la for­ma­tion conti­nue à des géné­ra­tions de jeunes.

Durant la mani­fes­ta­tion, plus de 5 000 étudiants ont montré leur déter­mi­na­tion à défen­dre l’avenir de l’éducation en occu­pant le quar­tier géné­ral du parti conser­va­teur et sa cour pen­dant plu­sieurs heures. L’humeur était à la gaieté, avec des slo­gans, des chants et des feux. Mais 32 per­son­nes au moins sont main­te­nant arrê­tées, et la police et les médias sem­blent sur le point de lancer une chasse aux sor­ciè­res condam­nant des mani­fes­tants paci­fi­ques pré­sen­tés comme « cri­mi­nels » et « vio­lents ».

On fait beau­coup d’his­toi­res pour quel­ques vitres cas­sées durant la mani­fes­ta­tion, mais les vrais van­da­les sont ceux qui mènent une guerre contre notre sys­tème éducatif.
Nous reje­tons toute ten­ta­tive de carac­té­ri­ser l’occu­pa­tion de l’immeu­ble Millbank comme mino­ri­taire, « extré­miste » ou non-repré­sen­ta­tive de notre mou­ve­ment.
Nous saluons le fait que des mil­liers d’étudiants ont voulu envoyer aux Tories le mes­sage que nous nous bat­trons pour gagner. Les occu­pa­tions sont une longue tra­di­tion établie dans le mou­ve­ment étudiant, et devraient être défen­dues. C’est ce genre d’actions en France et en Grèce qui ont été une ins­pi­ra­tion pour beau­coup d’ouvriers et d’étudiants en Grande-Bretagne, confron­tés à une énorme atta­que contre l’emploi, les pres­ta­tions socia­les, le loge­ment et le sec­teur public.

Nous sommes aux côtés des mani­fes­tants, et de qui­conque subit une répres­sion à cause de la mani­fes­ta­tion. »

À Londres aussi ils ne veulent pas payer leur crise !

Publié le 13 novembre

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