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Communique de la CNT FTE

Contre la répression d’État à Poitiers

lundi 19 octobre 2009, par cnt66

La Fédération CNT des travailleurs de l’éducation s’élève contre la répression féroce qui s’abat sur des camarades à Poitiers depuis le 10 octobre.

Suite à la manifestation contre l’enfermement et la construction de la prison privée de Vivonne, dix-huit personnes, dont certains militants, ont été arrêtées et placées en garde à vue. Certaines ont même été arrêtées alors qu’elles n’avaient pas participé à la manifestation ! Jugées en comparution immédiate – nom juridique de la justice expéditive – trois d’entre elles ont été condamnées à de la prison ferme.

Pour faire taire le mouvement social, l’État a choisi arbitrairement trois boucs émissaires innocents et utilise ce prétexte pour ficher tous les militants locaux. Hortefeux réactive la peur de l’ennemi intérieur et en profite pour faire passer des nouvelles lois liberticides : « inventaire des lieux de vie communautaire où se regroupent des mouvances anarchistes potentiellement violentes », « identification très précise des groupuscules qui organisent ces incidents », dissolution de ces groupes.

La Fédération CNT des travailleurs de l’éducation invite à créer des comités de soutien aux inculpé-e-s ou à rejoindre ceux qui existent déjà. Nous dénonçons un État qui utilise les violences policières, les lois scélérates et une « justice » d’exception pour détruire toute contestation sociale. Nous continuerons à lutter contre l’enfermement, nous continuerons à participer à des manifestations contre toutes les violences économiques, sociales et politiques. Nous serons toujours dans les luttes et y développerons l’autogestion et la solidarité contre la peur et l’injustice.

CNT FTE

Toulouse, le 17 octobre 2009.

Précisions sur les condamnés :

Patrick, quatre mois fermes, quatre mois avec sursis et 800 € d’amende pour violence sur commissaire ; Sam (trésorier de la CNT éducation 86), un mois ferme, cinq mois avec sursis pour violence sur commissaire ; Jean-Salvy, un mois ferme, cinq mois avec sursis pour violence sur officier de police ; Nathalie et Charles, deux mois avec sursis pour détention de feux d’artifices ; Serge, six mois avec sursis, deux ans de mise à l’épreuve et 2 850 € d’amende pour dégradations volontaires de biens privés ; Léo, six mois avec sursis pour dégradations volontaires par incendie et jets de pierres ; Candice, six mois avec sursis et 950 € d’amende pour dégradations volontaires sur un bien d’utilité publique. Par ailleurs, le parquet a fait appel pour quatre d’entre eux.

Procès à venir : le 5 janvier 2010, une mineure (14 ans) pour rébellion et refus de prélèvement ADN à Limoges ; le 23 février 2010, Angel (CNT éducation 86) et Sarah pour refus de prélèvement ADN (et refus de prise de photos et d’empreintes pour Angel).