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Ponctionnés, sanctionnés et maintenant licenciés ? Ca suffit !

Communiqué de soutien à Erwan Redon, professeur des écoles à Marseille.

lundi 8 juin 2009, par cnt66

Ponctionnés, sanctionnés et maintenant licenciés ? Ca suffit !

Communiqué de soutien à Erwan Redon, professeur des écoles à Marseille.

L’Education Nationale semble prête à tout pour faire passer ses réformes et s’engage résolument dans un spirale répressive notamment à l’encontre des enseignants du primaire « désobéisseurs »..

En la matière, l’Inspection Académique des Bouches-du-Rhône, est un véritable laboratoire au zèle appuyé. Cet Inspecteur d’académie s’est déjà illustré pour avoir le premier, lourdement sanctionné financièrement les désobéisseurs du département, contesté des préavis de grève pourtant légaux, programmé une sanction administrative à l’encontre de deux professeurs des écoles pour le simple fait d’avoir participé avec des collègues grévistes à une « délégation sauvage » chez une Inspectrice de circonscription...

Aujourd’hui, un pas extrêmement grave est franchi avec la convocation le 07/07/09, d’Erwan Redon, professeur des écoles marseillais, devant un conseil de discipline pour « insuffisance professionnelle ». Il risque tout simplement la révocation ! Derrière ce motif fantaisiste c’est bel un bien la volonté de casser du militant qui transparaît. Il faut dire qu’ Erwan est la cible idéale pour faire un exemple : militant syndical, pédagogique, militant du CAH (Collectif Anti-Hiérarchie) ce qui l’amène à refuser l’inspection depuis 2005, aujourd’hui « désobéisseur » aux réformes actuelles du primaire (AP, évaluations...), dénonçant le fichier "base élèves"... Son engagement l’avait déjà mené à subir mesures disciplinaires et pressions diverses par le passé.

La Fédération des Travailleurs de l’éducation et son syndicat départemental 13, apportent tout son soutien à Erwan Redon et demandent à l’IA 13 l’abandon des sanctions disciplinaires contre lui et l’ensemble des collègues désobéisseurs.

Nous serons au côté d’Erwan, tout simplement parce que son combat contre une école "marchandisée" et caporalisée est aussi le nôtre. De plus il nous apparaît que la révocation pour motifs syndicaux ou liés aux luttes (cachés derrière un motif bidon) serait une dangereuse première qu’il faut à tout prix éviter. C’est pourquoi nous appelons à participer à la mobilisation en soutenant les initiatives impulsées par son comité de soutien.

CNT-FTE