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APPEL DU COMITE DE SOUTIEN 66 AUX VICTIMES DE RÉPRESSION ANTI-SYNDICALE

vendredi 23 juin 2023, par cnt66

Perpignan, le 22 juin 2023

APPEL
DU COMITE DE SOUTIEN 66 AUX VICTIMES DE RÉPRESSION ANTI-SYNDICALE
ET DE CRIMINALISATION DU MOUVEMENT SOCIAL

Nos organisations syndicales, politiques, associatives, ainsi que tous les signataires individuels composant ce Comité de soutien, dénoncent les répressions syndicales qui se multiplient depuis plusieurs mois et exigent la protection des libertés syndicales.

Suite à la mobilisation contre la réforme des retraites et pour de meilleures conditions de travail, des militants et militantes subissent de la répression syndicale sur toute la France : gardes à vue et procédures judiciaires abusives, arrestations arbitraires et violences, dégradation des locaux syndicaux, expulsion des bourses du travail, sanctions, mises à pied et licenciement pour faits de grève, répression en manifestation ou sur la voie publique...

L’accumulation de lois pénales répressives, appliquées avec zèle par le gouvernement, a entraîné une criminalisation de l’action militante avec l’objectif d’étouffer les mouvements sociaux.

Aujourd’hui il est nécessaire de combattre et dénoncer ces violences qui s’abattent sur les militants et militantes.

De nombreuses grandes ONG de défense des droits humains s’inquiètent des abus des forces de l’ordre face au mouvement contre la réforme des retraites et des dangers pour les libertés fondamentales.

Nous exigeons le droit de manifester pacifiquement et nous condamnons l’usage de la violence répressive, nous alertons sur les conditions dans lesquelles se trouvent les libertés d’expression et de réunion, en France, dans le cadre de la mobilisation sociale contre la réforme des retraites.

Le département des Pyrénées-Orientales n’est pas épargné par cette répression et plusieurs camarades ont déjà reçu des sanctions disciplinaires ou autres sanctions suite à des faits de grève.

Ainsi, la direction de la Poste a porté plainte contre les 6 camarades qu’elle avait aussi assignés en justice pour lever le piquet de grève de la « Barricada 840 », notre camarade Ruth a été la première à être entendue au commissariat de Perpignan ce mercredi 14 juin. Les peines encourues vont jusqu’à 3 ans d’emprisonnement et 45 000 € d’amende. D’autres sanctions disciplinaires ont été engagées : pour Arnaud qui a reçu un blâme et pour Alex, convoqué pour révocation à Paris le 4 juillet.

Dans d’autres entreprises, des camarades ont été sanctionnés pour avoir fait grève,ou déposé une liste aux élections, ou même simplement avoir manifesté.

Ce n’est pas acceptable !

Le gouvernement et le patronat veulent réduire au silence et sanctionner les grévistes qui ont mis des millions de personnes dans la rue. Mais ils semblent oublier que le droit de grève est constitutionnel !

La colère de ne pas être pris en compte, ni par le gouvernement, ni par le patronat ne peut que s’exacerber. Cela favorise l’expression d’une extrême droite de plus en plus prégnante dans les débats politiques et électoraux alors que se multiplient des actes violents perpétrés par des groupuscules fascisants peu condamnés par les autorités publiques.

Nous affirmons qu’il n’est pas de démocratie sans qu’elle ne s’exerce dans tous les domaines de la vie, à la cité comme à l’entreprise. A ce titre les droits individuels et collectifs, les libertés syndicales sont un bien essentiel pour défendre les droits et la citoyenneté des salariés et au-delà un progrès bénéfique pour toutes et tous.

Nos organisations syndicales, politiques, associatives ont donc décidé de lancer un Comité de soutien aux camarades victimes de la répression syndicale.
Ce Comité se veut large et est ouvert à toute organisation ou individu qui partagent nos valeurs et souhaitent l’intégrer afin de défendre les libertés syndicales.

Nos organisations syndicales, politiques, associatives, mais aussi nous, simples citoyens et citoyennes, dénonçons toute atteinte aux libertés collectives et syndicales. Nous demandons des protections pour les militants et militantes et exigeons l’arrêt immédiat de toutes les poursuites envers les militants et militantes, qu’elles soient judiciaires ou disciplinaires.

Nous prendrons ensemble toutes les initiatives nécessaires de mobilisation la plus large et déterminée pour obtenir la levée des sanctions qui criminalisent la juste et légitime lutte des grévistes.

Premiers signataires :
Organisations :
CGT 66, CGT FAPT, SUD Poste 66, Solidaires 66, CNT PTT 66, PCF 66,, LFI 66, NPA 66, FSU 66, UL CGT Vallespir, CGT IDEA, CNT-PTT, Fem Catalunya Nord, UD CNT 42, URLR CGT FAPT, UD-CNT 66, ETPICS-CNT66, POID 66, le Mouvement de la Paix

VERZELETTI Céline (bureau confédéral CGT), CANADELL Noëlle (Mouvement de la Paix), FONT Stéphanie (NPA), SEGUY Thérèse, VIDAL Alain, DASPE Francis, MARTINEZ Laure (FSU 66), PRUNES François (LDH), MONDET Morgane, CELLANT sébastien, MANSUY Alexis, TRABARIES Nicole, TEYSSIER Daniel, COSTA Jean-Renaud, NOGUERES Dominique (co-présidente LDH 66), MATHOREL Christian (SG CGT FAPT), MEYNARD Alexandra (secrétaire fédérale CGT FAPT, membre de la direction confédérale), CAPERET Cyril (SG CGT FAPT Midi-Pyrénées), Dominique CARRAT (CGT Sden), Jacques CHASTAING (luttesinvisibles)