Accueil > Actualités > De l’insécurité économique à la menace. De leur guerre économique à nos (...)

De l’insécurité économique à la menace. De leur guerre économique à nos victimes de GOODYEAR

vendredi 22 janvier 2016, par cnt66

L’appel des Goodyear
Rassemblement de soutien mardi 26 janvier 2016 à 12h devant la Préfecture. Perpignan.

Le 12 janvier, 8 ex-salariés de goodyear Amiens ont été condamné à 24 mois de prison dont 9 fermes aménageables par le tribunal correctionnel local suite au conflit social et son convoi de licenciés économiques, de suicides, de dépressions, de séparations et de divorces dans les loyers... .C’est une sanction sévère et un signal d’avertissement pour ceux qui auront la malheureuse idée de s’opposer avec vigueur aux licenciements collectifs.

La sentence est sévère car si l’appel ne désavoue pas cette décision, ils iront en prison pour avoir retenu deux cadres pendant 30 heures sans violences avec la possibilité de s’alimenter et de téléphoner.

Depuis cinquante ans, des précédents ont conduit à des amendes ou de la prison avec sursis mais jamais de la prison ferme !

C’est d’autant plus consternant que le ministère public (« parquet ») sous la hiérarchie du pouvoir politique par le biais du garde des Sceaux, ministre de la justice a maintenu les plaintes alors que la transnationale et les deux cadres concernés les ont retirées suite à un accord avec les syndicats .Comment ne pas entrevoir une décision politique et une justice de classe face à ce drame ?.

Avec la posture de ce gouvernement dit de « gauche » et sa politique pro-patronale dont les décisions sécuritaires suscitent l’approbation de courants réactionnaires, nos résistants à Goodyear ont peu de soutien du salariat et du précariat.

Ce « silence des pantoufles » permet ce paradigme : la prison pour des résistants qui défendent leur emploi pas ceux qui les licencient !

L’état qui s’inquiète tant de notre sécurité, pourquoi n’est-il pas aussi intransigeant quand il s’agit de sécurité économique des salariés ?

Les médias mass privés ou publics et de nombreux politiques ont dénoncé la violence des salariés vis à vis des deux cadres mais où sont ces « éclaireurs d’opinions » quand quelques actionnaires s’enrichissent grâce aux délocalisations et que des centaines de salariés vivent dans l’inquiétude, la peur.... parfois même les privations !

Une question demeure :
Si le Front National était au pouvoir, aurait-il agit autrement ?

Dans ce contexte nous adressons tout notre soutien aux résistants et aux victimes de ce « plan social ».


Interview de Mickael Wamen, ex-salarié de Goodyear condamné à 9 mois de prison ferme

http://www.cnt-f.org/video/videos/62-commerce-industrie-services/602-itv-mickael-wamen-ex-goodyear

Pétition de soutien lancée par la CGT
Communiqué de soutien publié par la CNT