Non à la casse de l’éducation prioritaire

En 2015, le statut des Zones d’Éducation prioritaire a été supprimé au profit des politiques de la ville. Cette suppression a déjà entraîné une importante instabilité des équipes, par une hausse des départs, une diminution des titulaires, et des postes non pourvus. Si toute l’éducation est à notre sens prioritaire, force est de constater que l’idée de consacrer des moyens supplémentaires pour des établissements implantés dans des territoires “ghettoïsés” est nécessaire, pour assurer un semblant d’égalité des droits d’accès à l’éducation sur l’ensemble du territoire.

Nous opposons l’idée que l’école ne peut se prétendre meilleure que la société. Les écarts de richesses et d’accès à la culture se creusent ces dernières années en France, il est donc normal de constater un accroissement des difficultés scolaires de nos élèves dans des territoires touchés de plein fouet par cette dégradation de la situation sociale. Accuser les dispositifs d’aides aux territoires en difficultés d’être à l’origine de l’accroissement des inégalités, c’est penser l’École en vase clos sans l’inclure dans le contexte économique national. Au motif de l’égalité, le ministère a supprimé une mesure qui apportait, elle, de l’équité. Rendre l’éducation équitable en vue de réduire les inégalités sociales est pourtant une des missions du service public.

C’est pour ces raisons que depuis Septembre, de nombreux établissements anciennement ZEP, partout en France, manifestent et se mobilisent pour stopper la dégradation générale des conditions de travail qu’ils subissent depuis 2015 et la suppression du statut ZEP.

Pour que les moyens encore existants restent en place, qu’une carte complète des zones prioritaires soit fixée et qu’un statut unique soit établi pour les établissements, la mobilisation doit se maintenir et s’amplifier. Les personnels rassemblés en A.G le 08/12/16, ont voté la reconduite du mouvement de grève.

Toutes et tous en grève le 10 janvier 2017 pour exiger un véritable statut et des conditions de travail correctes (classes limitées à 30 élèves en lycée, maintien des aides spécifiques) dans le réseau de l’éducation prioritaire de la maternelle au lycée.

CNT-FTE