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On ne lâche rien ! Voie libre pour un syndicalisme révolutionnaire

MANIFESTATION SAMEDI 6 NOV. 2010 - 10h00 place Saint CYPRIEN

samedi 6 novembre 2010


Une mobilisation historique

Depuis dix jours, les médias le répètent à l’envi : « La lutte contre la réforme des retraites est terminée. Rentrez chez vous ! Y’a plus rien à voir ni à espérer ! » Mais la réalité qu’ils veulent nous faire avaler n’est pas la réalité du terrain, des luttes que nous vivons au quotidien. Ces médias sont des entreprises aux ordres aux ordres des capitalistes qui nous exploitent. Éteignons nos télés et regardons dans la rue... Pour autant, il serait absurde de nier que la mobilisation reste au niveau de la mi-octobre. Après plusieurs dizaines de manifestations, rassemblements, actions diverses, et surtout journées de grèves, la fatigue existe et nous en ressentons toutes et tous les signes. Le gouvernement le sait bien ! Dès le début de cette lutte, il a misé sur notre essoufflement en jouant la carte du « cause toujours » et en s’entêtant à nier la légitimité de trois millions de grévistes s’appuyant sur large soutien populaire... De ces mois de mobilisation, nous retenons surtout l’unité à la base, la jonction des revendications (public/privé, jeunes/retraités, précaires/titulaires...) et la claque administrée aux tenants de la contre-révolution libérale.

Et maintenant ?

Il s’agit de ne pas céder à la résignation, sauf à penser que quelques semaines suffiront pour faire reculer un pouvoir au service d’une minorité de privilégiés. Les patrons sont préparés à ces grèves ! Les millions d’euros des caisses noires de l’UIMM (syndicat patronal) servant à « fluidifier le dialogue social » l’ont bien montré. De notre côté, regardons les points positifs de la lutte et essayons de pousser plus loin encore pour nous donner les moyens de gagner et de mieux préparer une véritable grève générale qui reste bien le seul moyen de stopper les appétits capitalistes. Actions interprofessionnelles, blocages économiques, impulsion par des syndicats de base, solidarité financière... La lutte des retraites a permis de ranimer des pratiques de lutte qui puisent leurs racines dans l’anarcho-syndicalisme et le syndicalisme révolutionnaire. Il s’agit désormais de poursuivre et de systématiser ces pratiques que beaucoup d’entre nous ont redécouvertes. Préparons de façon plus construite les autres rendez-vous. La mise en place de caisses de grève permanentes un peu partout permettrait notamment de mieux résister aux impératifs financiers. Les patrons ont l’argent... donc le temps. Et nous ?

Quelle arme on a ?

Certains voudraient nous convaincre que la solution, on la trouvera dans les urnes en 2012. Nous savons que les promesses électorales n’engagent que celles et ceux qui y croient. C’est dans la rue, par la grève et en bloquant l’économie que nous arriverons à dessiner un futur plus réjouissant que celui que nous réservent les capitalistes. Ne comptons que sur nous-mêmes. La solution ne viendra pas des autres ! C’est en créant des sections syndicales révolutionnaires dans les entreprises privées comme dans les services publics qu’on pourra gagner localement puis globalement. Donnons-nous les moyens de forger des outils de résistance qui redéfiniront la société de demain.

De l’argent, il y en a dans les caisses du patronat. Pour sauver nos retraites et généraliser les pratiques solidaires. Pour bâtir un autre futur, égalitaire et autogestionnaire, rejoins la CNT !

Rien pour nous, tout pour tous !