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Grève mardi 24 novembre 2009 !

samedi 21 novembre 2009

Le syndicat SSE31 de la Fédération des Travailleurs de l’Education s‘ associe à l’appel à la grève du 24 mais ne se leurre pas.

La seule riposte, la grève, qui a du sens, c’est celle qui se fixe des objectifs précis et se poursuit par reconduction jusqu’à les avoir atteints. Dans les AG, tâchons de contaminer écoles et bahuts par le virus de cette grève combattive bien plus virulente que la traditionnelle grève saisonnière épisodique !

Cela concerne aussi le syndicalisme dans son ensemble, tant il est majoritairement englué depuis des années dans ses dérives : co-gestion, concentration sur les situations locales et les cas individuels , permanents déconnectés du travail et frein à l’action des personnels quand elle déborde leurs directives ...

Les fortes mobilisations interprofessionnelles de 2009 et les mouvements sectoriels qui s’enchainent cet automne prouvent qu’une riposte d’ampleur est possible

Il apparait donc urgent de forger une alternative syndicale combattive et autogérée, actrice des luttes !

Construisons-la ensemble dès le 24 pour que l’on ait toujours raison de se syndiquer !

Attrapons le bon virus : celui de la grève !

Les lieux de RDV sont disponibles ICI.

Quel bilan pour la rentrée 2009 ?

En juin dernier, il nous a fallu tirer le bilan d’une année de luttes. Une année où des individu-e-s de divers horizons se sont organisés, ont créé des outils pour combattre ensemble la suractivité gouvernementale en matière de casse du service publique et de destruction des emplois, des droits du travail et des droits sociaux.

Faisant fi de toutes les résistances avec un mépris affiché pour tous les avis divergents, le ministère de l’éducation nationale persiste et signe dans un document de rentrée et anticipe sur un avenir radieux où par exemple grâce à l’Aide personnalisée les RASED n’auront plus lieu d’être. Au-delà des constats établis ce sont donc bien de nouvelles attaques qui transparaissent dans ce texte comme par exemple le recours aux heures supplémentaires déguisées en stage de remise à niveau. Ces mêmes heures supplémentaires qui dans le second degré sont monnaie courante et qui nous laissent deviner la recette que le gouvernement veut appliquer : plus d’heures supplémentaires, moins de recrutement et de création de postes, 16 000 suppressions de postes pour l’année prochaine pour obtenir - sous couvert d’adaptabilité - une précarité toujours plus grande... Il y a quelques temps cette précarité paraissait bien loin de nous (et pourtant si proche déjà). Qui n’a pas croisé une EVS, une AVS, un vacataire (et bientôt un remplaçant tout droit venu de l’ANPE) dans son établissement ? Cette précarité que beaucoup acceptent comme un sacrifice à la bonne marche de l’école et au bien être des élèves commence toutefois à effrayer lorsqu’elle prend la forme d’une loi visant à casser le statut des fonctionnaires titulaires de l’éducation.

Dans cette logique, pourquoi s’arrêter à la défense de notre métier d’enseignant lorsque l’on sait que cette précarisation touche également les autres secteurs. Certains se sont risqués à défendre leurs usines. Les moyens de défenses appliqués ont été divers : de la grèves à la séquestration du DRH. Malheureusement dans chaque cas, les luttes restent circonscrites à un lieu, à une entreprise. Dernier exemple avec la lutte des travailleurs sans papiers. Quels travailleurs ont un statut plus précaires que ceux-ci cumulant l’illégalité dans la vie quotidienne à celle dans le travail. Quand certains d’entre eux se révoltent, l’affaire est étouffée par les médias afin de ne pas amplifier la lutte.

Les patrons (ceux du secteur privé aussi bien que l’État) auraient-ils peur de la propagation (plus dangereuse pour eux que celle de la grippe A) de la colère des salariés ? Si chacun prend en considération non seulement les attaques faites contre lui mais aussi celles faites aux personnes qui travaillent à ses côtés, il est possible de créer un rapport de force. La grève peut permettre de tisser des liens entre salariés. Partons des collectifs professionnels existants pour nous retrouver en Assemblées générales interprofessionnelles et posons les bases de ce rapport de force.

Face aux nouvelles attaques et à tout ce qui a été mis en place ces dernières années, imposons nos visions de l’école et de la société.

C’est parce que nous pensons que la grève nous donne un espace de discussion indispensable pour s’organiser que la CNT éduc appelle à la journée de grève du 24 novembre.