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La meilleur méthode pour sauver la fac selon sa direction ? La police !

mercredi 3 juin 2009

Les faits, transmis par le comité de lutte ,
parlent d’eux-mêmes. A 5 heures du matin, 20 camions de CRS et gendarmes
mobiles et une quinzaine de voitures de police font irruption sur le parking
de l’Université de Toulouse le Mirail pour déloger les étudiants qui
occupaient leur fac conformément à la décision souveraine de l’Assemblée
générale. Refusant l’engrenage de la violence tant désiré par la présidence,
les étudiants ont décidé de quitter pacifiquement les locaux en sortant
groupés. Les forces de l’ordre ont malgré tout fait le choix de défoncer au
bélier plusieurs portes de l’Arche. Pierre-Yves Boisseau, courageusement
abrité derrière son rempart de molosses, a entrepris d’enlever les
banderoles ornant l’université. Ce matin peu avant 9 heures, les gendarmes
mobiles bloquaient toujours l’accès à l’université. Pierre-Yves Boisseau
filtrait les entrées. Une entreprise privée chargée de démonter les piquets
de grève était également sur place.

Après quatre mois d’un mouvement d’une ampleur inégalée dans les
universités, la présidence de l’UTM, fidèle soutien de la LRU, continue
d’apporter les mêmes réponses aux étudiants et personnels en lutte :
mensonges, fins de non recevoir, déblocages forcés et interventions
policières.

Les méthodes employées, ici ou ailleurs, pour faire passer en force une
réforme qui n’a d’autre but que la casse d’une éducation pour tous sont
révélatrices du mépris des classes dominantes envers ceux qui œuvrent pour
une justice sociale.


La Confédération Nationale du Travail du 31 condamne toutes interventions
policières au sein des universités. Nous affirmons notre soutien, plein et
entier, au comité de lutte des étudiants et des travailleurs de
l’université.